Le poème du jour n’est pas féminin (j’ai modifié la publication de ce dernier dimanche de mars) et il a un titre bien choquant au premier abord. Il rejoint l’actualité tragique de cette semaine à Bruxelles.
Haïssez celui qui n’est pas de votre race.
Haïssez celui qui n’a pas votre foi.
Haïssez celui qui n’est pas de votre rang social.
Haïssez, haïssez, vous serez haï.
De la haine, on passera à la croisade,
Vous tuerez ou vous serez tué.
Quoi qu’il en soit,
vous serez les victimes de votre haine.
La loi est ainsi :
Vous ne pouvez être heureux seul.
Si l’autre n’est pas heureux,
vous ne le serez pas non plus,
Si l’autre n’a pas d’avenir,
vous n’en aurez pas non plus,
Si l’autre vit d’amertume,
vous en vivrez aussi,
Si l’autre est sans amour,
vous le serez aussi.
Le monde est nous tous, ou rien.
L’abri de votre égoïsme est sans effet dans l’éternité.
Si l’autre n’existe pas, vous n’existez pas non plus.
Louis CALAFERTE (1928-1994)
Et n’oublions pas, aujourd’hui c’est Pâques : la vie l’emporte sur la mort, c’est un message fort, que l’on soit croyant ou non…
Devant la Bourse, à Bruxelles, ce 26 mars 2016
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