Le Sanctuaire de Baal
14 rue Sauval, 75001 Paris.
Tél. : 01 40 41 08 08.
Le Sanctuaire de Baal, c’est le nom du restaurant libanais qui remplace Tine II, aux Halles. En janvier dernier, j’avais signalé le changement de propriétaires, en avait profité pour parler un peu de Baal et d’antiquité, puis j’avais terminé sur une phrase second degré et interrogative sur le Hezbollah. Et bien figurez-vous qu’il parait que ça leur a fait de la mauvaise publicité! Je ne suis toujours pas fan du nom, mais ce n’est pas très grave. Je les prie donc de bien vouloir accepter mes excuses publiques, c’était de l’humour (qui n’a fait rire que moi, peut-être), mais il ne faut pas donner plus d’importance à ce blog qu’il en a vraiment…
Sur l’Internaute, trois avis plutôt bons, dont celui de Christiane Ghattas (coïncidence? les trois propriétaires s’appellent Christiane, Joseph et Georges).
Sur CityVox, il y a un avis (4/5) et surtout un référencement par restoàparis. L’article de Pascal Ferreira (un ami d’un lecteur assidu de ce blog) est vraiment très élogieux, malgré des imprécisions (le moujaddra n’est pas “rare”) et quelques fautes d’orthographe, dont “acceuil” (que l’on retrouvera d’ailleurs plusieurs fois dans les avis et dans une réponse à un avis négatif).
Les commentaires des lecteurs sur ce site sont, ma foi, vraiment très nombreux : 36 avis pour une adresse qui a à peine 6 mois, chapeau! À titre indicatif, il n’y a que 7 avis sur Feyrouz, 21 sur Rimal, 38 Al Karam, 23 sur Liza. Alors que ces adresses existent depuis plusieurs années et sont parmi les plus connues… Il y a un biais quelque part.
À l’occasion des déjeuners du Club Supélec France-Liban, je propose à mes petits camarades de se retrouver au Sanctuaire de Baal et réserve pour 8 (en disant d’abord Supélec, puis, la personne au téléphone me demandant mon nom, je lui donne). Je retrouve Hassan et Ali au croisement Louvre Rivoli, les autres ont un peu de mal à trouver, mais ça se débloque vite.
Nous entrons dans le Sanctuaire vers 12h46 et retrouvons ce cher Vladimir, notre doyen et maitre à tous. Il a plutôt bonne mine avec sa barbe bien taillée. Nous serons finalement dix tout rond : Ali, Hassan, Hassan, Samir, Alain, François, Gaby, Elie, Vladimir et moi.
La déco (qui semble daté de l’époque de Tine 2) n’a pas grand chose de libanais, si ce n’est des photos en noir et blanc collées aux murs, et quelques accessoires. Ce n’est pas plus mal. Je suis moins fan de l’écran plasma qui diffusera bientôt la LBC et autres chaines du Liban…
Vladimir est déjà à l’eau de Paris. Les carottes coupées en petits morceaux sont une bonne idée (je n’ai pas mangé grand chose depuis la veille, je meurs de faim) : simples et bonnes, comme je les aime. Pas forcément envie de choisir, nous faisons confiance à “Joseph”, serveur et co-gérant de l’affaire (pas barbu du tout donc), pour nous faire une sélection de mezzés classiques (6€ le mezzé en moyenne).
Nous aurons droit, à chaque à trois portions de chacun des plats suivants : hommos, moutabbal, taboulé, samboussik fromage, ras kebbé, makanek, arayess, une sorte de bastorma (ça sonne comme pastrami, non?). Coca (5€) pour les uns, arak Kefraya (je dois compléter avec le prix exact de la bouteille, un verre est à 5€) pour 5 d’entre nous, une bière (~5€) et deux raisonnables à l’eau du robinet (pas mauvaise comme on a pu lire ailleurs, elle n’avait rien de spécial).
Les tables n’étant pas très grandes, les petits plats sont arrivés progressivement (la cuisine est en haut, il y a un monte/descend plats). Pour les mezzés chauds, c’est plutôt une bonne idée. Les portions sont standard, ni chiches ni prodigues, sauf peut-être pour les petites saucisses, à la fin. J’ai bien aimé le kebbé et le hommos, ainsi que les saucisses. Le reste est dans la bonne moyenne, j’ai trouvé leur taboulé un peu fade. Globalement, les doses étaient copieuses.
Nous étions la table principale ce samedi là. Un groupe de 4 personnes est arrivé vers 13h30 et s’est installé au fond. Joseph s’est bien occupé de nous et a même finir par avouer, en fin de repas, qu’il m’avait “reconnu” et dit qu’il se serait bien passé de ma phrase sur le Hezbollah. Je ne pense pas que ça ait joué, ni dans un sens, ni dans l’autre.
Des assiettes de desserts pour finir, offerts par la maison, quelques baklawas. Je suis assez difficile pour ces petits gâteaux, dont je ne suis pas souvent fan, les trouvant trop secs et trop riches. Ce fut le cas cette fois encore, mais merci pour le geste, les autres semblent avoir apprécié.
Environ 23-24€/personne avec les boissons. Par rapport à Al Karam, le Sanctuaire de Baal est mieux placé, le cadre est plus agréable, mais c’est un peu plus cher et un peu moins varié. Par rapport à la Taverne du Nil, on est dans les mêmes prix, la déco y est kitchissime, mais le patron est plus expérimenté et l’ambiance était plus funky.
Il parait que le Sanctuaire de Baal est plein les soirs le week end, je jetterai un coup d’œil pour vérifier. Sans être révolutionnaire, c’est plutôt bon et très bien placé, l’accueil et le service sont bons, ce n’est pas la peine de faire un énorme détour pour y manger, mais si vous êtes dans le coin, c’est somme toute très honnête.