Hier encore, c'était l'été de Julie De Lestrange 3/5 (20-03-2016)
Hier encore, c'était l'été (382 pages) est sorti le 21 mars 2016 aux Editions Mazarine.
L’histoire (éditeur) :
Alexandre, Marco, Sophie et les autres se connaissent depuis l’enfance.
Ensemble ils sont nés, ensemble ils ont grandi, en toute insouciance et en toute innocence. Mais lorsque la vie les prend au sortir de l’adolescence, la claque est brutale.
En une décennie, ceux que les intellectuels appellent la jeunesse perdue et désillusionnée vont devoir apprendre à se battre pour exister. La vie les perdra par endroits.
À travers les drames, les fous rires et les joies subsiste alors l'amitié. Et l'amour qui les sauvera.
Tendre portrait d’une génération et d’une époque, Hier encore, c'était l'été prend aux tripes pour ne plus vous lâcher. C’est l’histoire de nos guerres quotidiennes, de ses victoires et de ses peines. C’est surtout l’histoire de la vie et d’une bande d’amis dont on voudrait faire partie.
Mon avis :
Mitigée…Je suis partagée entre le sentiment d’avoir avalé un roman distrayant et celui d’avoir lu une intrigue assez plate, banale et douceâtre.
Hier encore, c'était l'été n’est pas simplement l’histoire de 8 jeunes gens, mais d’une famille, d’une tribu. Julie De Lestrange s’est attachée à remonter le temps avant de lancer véritablement dans leur existence, en attaquant son récit en 1920 par la naissance d’Henri Fresnais, grand père d’Alexandre et Anouk, par lequel le clan a vu le jour au fil des naissances. C’est avec une certaine rapidité, et même de manière expéditive qu’elle enchaîne les faits pour arriver jusqu’en 2000, après la présentation succincte (mais indispensable) de tous les protagonistes. Ensuite, on fait véritablement la connaissance d’Alexandre, Marco, Guillaume, Sophie, Marie… que l’on va suivre dans le parcours vers l’âge adulte.
J’ai trouvé le style est un peu plat et sans émotion. C’est bien écrit (sans longueur, maladresse ni répétition) mais la narration est un peu trop simple, c’est dommage. Les événements s’enchaînement vite (ça reste extrêmement fluide) aussi vite que les pages se tournent, mais je suis restée en dehors un majeure partie du roman. Impossible de m’attacher, simple spectatrice, j’ai suivi Alex et les autres comme j’aurais suivi une série TV française pendant les vacances d’été. On suit ça parce qu’il n’y rien d’autre et parce que c’est l’été et qu’on a envie de se détendre devant quelque chose de frais et pas prise de tête. Et puis aussi étrangement, le genre de série qui devient aussi un peu addictive et qu’on l’on aime reprouver chaque semaine.
Si ce premier roman a tout de même reçu d’excellents retours je comprends pourquoi. Il évoque joliment l’amitié, il est très bien encré dans la réalité (avec quelque faits marquants de l’actualité), se lit facilement et agréablement. Mais il m’a manqué cette profondeur et cet attachement qui auraient rendu ma lecture plus bouleversante. Cela dit, je l’ai lu en deux après midi, alors on peut dire que ça été loin d’être une corvée… Et puis je ne vous cache pas que les événements finaux m’ont fait quelque chose. C’est que quelque part, j’ai été finalement un peu plus prise par les personnages et leur histoire que je ne le croyais. Peut être aussi parce qu’il y a un peu de moi en eux (loin de leur catégorie sociale cependant), que je suis de la même époque et que je fais aussi partie d’une tribu éclatée mais toujours soudée, et que les dialogues sonnent juste.
Finalement le vide ressenti au début pendant la lecture a finit doucement par être comblé. Hier encore c’était l’été est sans doute à réserver aux vacances pour être plus apprécié. En tout cas, c’est une assez bonne lecture détente.