Aujourd’hui est un grand jour pour Christian Olivier, leader des Têtes Raides, qui sort son premier album en solo intitulé On / Off, un album très réussi.
Différents des Têtes Raides sur l’ambiance sonore, sinon aucun intérêt d’être en solo, on retrouve bien entendu la poésie et la voix inimitable du chanteur.
Pour parler de cette nouvelle aventure, nous avons eu le plaisir de nous entretenir hier avec l’artiste. C’est notre deuxième interview de Christian Olivier et le chanteur est toujours aussi sympathique, ça se souligne.
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Bonjour Christian.
Dans quel état d’esprit à la veille de la sortie de votre premier album en solo ?
Je suis super content, à la fois de sortir l’album et d’être en concert le soir même à Cahors (Ce soir NDLR). Ravi de faire découvrir les chansons au grand public et directement sur scène.
Y a-t-il eu un déclic pour vous lancer seul, ou était-ce simplement le moment ?
Je ne me suis pas vraiment demandé longtemps pourquoi je franchissais le pas à ce moment-là, ça m’a paru naturel dans mon parcours. On venait d’enchainer deux albums studios avec les Têtes raides, et j’ai voulu me lancer dans une nouvelle aventure. Je vais proposer mes chansons différemment et je vais pouvoir faire des nouvelles rencontres musicales. En revanche, contrairement à ce que j’ai lu plusieurs fois, les Têtes Raides ce n’est pas fini. Le groupe est juste en pause jusqu’à une date indéfini car mon projet se lance seulement, mais nous reviendrons c’est sûr.
Avez-vous créé les chansons de la même manière que si c’était pour le groupe ?
Ca a été un travail différent. Dès le début j’ai appréhendais le moment de l’écriture différemment. Je sentais que des choses avaient bougé. En premier j’ai fait des maquettes avec textes et mélodies de mon côté, et ensuite j’ai rencontré Edith Fambuenaavec qui on s’est bien entendu tout de suite musicalement et humainement. A partir de mes supports, elle a travaillé sur des sons et un peu de programmation. Ce sont des choses que je voulais aborder un peu, et que je n’avais encore jamais fait, donc on a fonctionné en ping-pong comme ça. Puis on a cherché les musiciens pour m’accompagner.
On retrouve en tout cas toute votre poésie dans les textes, le travail d’écriture est-il long ?
Je travaille souvent en deux temps. J’ai l’habitude de jeter mes premières impressions sur le papier sans savoir rarement ce que ça donnera. Je ne me dis quasiment jamais « tient je vais écrire sur ce thème là ». Une fois que j’ai des mots, ou phrases, la deuxième phase commence et prend beaucoup de temps pour trouver la musicalité, jouer avec les mots, et les tournures, trouver la bonne phrase, le sens, le contre-sens.
Les mélodies viennent-elles en même temps ou par la suite ?
En général c’est assez de paire. Dès que j’ai, on va dire un semblant de couplet ou quelque chose qui peu ressembler à un refrain, j’aime bien de suite chanter cette chose-là et trouver une mélodie. Après je peaufine longuement le choix des accords, créer des tensions et des espaces.
Le public a déjà découvert depuis quelque temps le premier single Laisser la place (en écoute ici), êtes-vous content de son accueil ?
Oui, car il y a des bons retours. Mais ce n’est qu’un extrait et j’invite le public à écouter l’album en entier. C’est un disque à la fois entier et compact et à la fois, il y a des univers différents dedans. J’aime lire sur ce single qu’il y a quelque chose qui a bougé par rapport aux Têtes Raides. Pour pousser plus loin, je dirais que même ma manière de chanter à changer et je suis plutôt content de ce mouvement.
Un clip est-il prévu pour ce single ?
Je l’espère oui, avec ce morceau cela donne très envie de faire des images.
Nous l’évoquions, vous serez en concert demain soir pour la première date, avez-vous le trac ?
Le trac est toujours là, et il fait parti de notre métier heureusement. C’est une grande première pour moi mais je suis très excité de présenter ce projet et faire entendre mon travail différemment. On sort d’une semaine de résidence et il y a une bonne équipe avec laquelle on a essayé de se rapprocher de la production de cet album, tout en voulant offrir un moment singulier, car un concert c’est unique et heureusement, donc on va s’offrir aussi quelques libertés.
Pour conclure, quel sera l’univers de cette tournée ?
Je dirais que ça va être assez sobre, car j’ai vraiment voulu tout mettre sur le texte, le verbe et la mélodie. C’est surtout les lumières qui vont appuyer un peu ces choses-là mais je ne voulais pas de décor ou de choses superflues. On va aller à l’essentiel et donner aux gens le texte.
Le Mediateaseur remercie Christian Olivier de nous avoir accordé un peu de son temps. Son premier album solo On / Off sort aujourd’hui et nous vous invitons vivement à le découvrir.
Pour toutes les dates de la tournée, cliquez ici.