Cette semaine aura une fois de plus été marquée sous le sceau des larmes, des cris, et de la désolation cette fois chez nos cousins Belges! Il faut tenir, continuer à sourire, continuer à être léger, à sortir, manger, boire, faire l’amour, s’éclater…. à chérir plus que tout cette vision hédoniste et esthète de la vie! Voilà pourquoi j’ai voulu vous présenter l’oeuvre du vieux complice de Darkplanneur, Mr James Bort, « Etoiles », un ouvrage et aussi une exposition photographique à l’opéra Bastille, dédiés aux étoiles de l’Opéra de Paris.
Darkplanneur: Qu’est-ce qui a motivé cet ouvrage ?James Bort: Mon souhait est que ces photographies vivent sur différents supports. Le regarde de chacun varie selon l’endroit où il voit l’image, chaque support leur apportant une aura différente. Que ce soit sur l’écran d’un téléphone, dans le livre ou encore l’exposition à Bastille, j’aime que ces Étoiles brillent de mille manières.
D: Votre parti-pris était de shooter sans réels apparats les danseurs étoiles, uniquement vêtus de leur costume de scène préféré, pourquoi ?
JB: J’ai demandé à chaque danseur de choisir le costume de son personnage fétiche car je voulais qu’ils se sentent bien, qu’ils aient le choix. J’aime aussi ce que révèle ce choix sur leur personnalité. Je ne voulais pas d’accessoire, pas de chausson ou de ballerine, pas de maquillage et une coiffure naturelle, que John Nollet a su sublimer. Mon souhait était de faire ressentir cet instant de l’avant ou de l’après, de l’oubli, l’instant unique que le danseur vit seul, face à son miroir.
D: Avez-vous eu des surprises sur certains choix?
JB: Je n’ai eu que des bonnes surprises car l’équilibre entre contemporain et classique s’est fait naturellement.D: Votre ouvrage est préfacé par Benjamin Millepied, quelle vision donne t’il dans Etoiles ?
JB: Sa préface montre sa curiosité qui déborde de l’univers de la danse. Il est friand de réseaux sociaux et m’a découvert comme cela, tout s’est fait très vite, en toute confiance et liberté.D: Vos photos sont exposées à l’opéra Bastille, pourquoi pas Garnier épicentre de la Danse et des Ballets?
JB: Il y a deux raisons. La première est celle de l’agenda avec la présence à Bastille d’un des plus beaux ballets du répertoire soit, Roméo et Juliette. Chaque soir, trois milles personnes découvrent l’exposition sur les trois niveaux. La deuxième raison est que l’architecture de Bastille est plus ouverte et minimaliste qu’à Garnier et permet aux photographies d’exister sans être écrasées par les décors grandioses de Garnier.
D: Quelle impression voulez-vous laisser au grand public à travers cette exposition et ce livre ?
JB: Je veux montrer l’extrême beauté et sensibilité de ces danseurs. Sans artifice. Enlever et enlever encore pour n’avoir qu’eux. Je veux que le public qui ne va pas à l’Opéra les découvre, connaisse leurs noms, leurs visages. Ce sont des exemples qu’il faut mettre en avant. Le travail, la grâce, la rigueur, l’abnégation, l’excellence, la patience, toutes ces valeurs qu’ils incarnent doivent rayonner par delà la scène.