Mercredi 11 juin : La presse s'emballe pour un "rien".
Après que Rachida Dati ait été critiquée parce qu'elle soutenait la décision de justice rendue à Lille, c'est au tour de PPDA de faire les frais de la presse.
Dans les deux cas, nous assistons à un emballement médiatique sans précdent.
L'affaire du mariage annulé compte sur Google (depuis le 13 mai): 1436 occurences.
L'affaire de l'éviction de PPDA affiche (depuis le 9 juin) sur Google : 713 ocurences.
En 4 jours, le départ de TF1 de PPDA a déjà fait la moitié du score de Rachida sur presque un mois !
La presse aime ses journalistes...
Elle aime se citer, se congratuler, s'autocongratuler, s'envoyer des vacheries.
La presse s'aime.
C'est normal, la presse a fréquenté les mêmes écoles, s'est essuyé les pieds sur les mêmes tapis du 6e ou du 7e arrdt. La presse s'est auto investit du 4e pouvoir et c'est d'ailleurs pour ça que la presse voit d'un très mauvais oeil, l'arrivée des petits nouveaux, les blogs. (Mais ça c'est une autre histoire)
"Les politiques disent des conneries mais les journalistes les répètent" (Coluche)
Les politiques se sont "emballés" le 30 mai, deux mois après que le jugement sur l'annulation du mariage de Lille a été rendu, tout en maltraitant la justice et les journalistes se sont fait l'écho de cette "regression française", malmenant une décision de justice et mélangeant allègrement équité et morale.
Résultat des courses : Rachida qui avait vaillament soutenu la décision de Lille s'est fait tapé sur les pieds par le premier ministre et a dû se résigner à faire appel du jugement.
Résultat des courses : une jeune femme qui approuvait l'annulation de son mariage (La Croix du 4 juin) se retrouve deux ans après avoir souhaiter y mettre un terme, toujours mariée (JDD du 12 juin). Décidément, comme dirait Coluche : il est beau le pays dans lequel que vous vivez !
(Pour une analyse plus complète, voir l'article de Me Eolas, ici)
Mais pas que... Les journalistes savent prendre aussi un peu de la distance.
(On se souviendra que lorsque, c'était la très bcbg secrétaire d'état, Nathalie Kosciusko-Morizet qui s'était fait tapé sur les pieds, les journalistes se sont montrés des plus mesurés. Pourquoi ce traitement de faveur ? Parce que Nathalie vient du même monde...
De toute façon, depuis aujourd'hui, cette hsitoire n'intéresse plus personne. C'est celle de PPDA qui passionne la presse. Pensez-vous, l'un des leurs est attaqué. Nicolas Sarkozy vient de faire une première victime. (et par ricochet une seconde, l'action de TF1 a encore dégringolé). Sauf que cette victime, ce n'est pas n'importe qui, c'est PPDA. Le journaliste qui était accusé hier d'être en cheville avec le pouvoir devient par la magie de tous les plumitifs, le héros du contre pouvoir...!
Tous les jours, on croit avoir tout entendu, on se dit que ça ne pourra pas être pire, mais en ce moment on frise les sommets !...
... Et je n'ai plus de moonboots !