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Rockets falling on my head

Par Thomz

Bananes, singes, ballons dirigeables, tartes à la crême, sado-masochisme, coprophagie, uniformes de cuir, snuff movies, nazis, russes, des singes encore, des érections, beaucoup d'érerctions, du Verbe torsadé, des histoires dérangées, intermèdes saturés incisant au plus profond d'une trame dont on ne cherche pas l'issue qu'on laisse pénétrer au plus profond de soi, là où on essaie de trouver le sens.
Un casino, un poulpe géant, le Blitz, la guerre, l'Allemagne, un bateau, on rit un peu beaucoup quand des singes vomissent d'une cuite à la vodka, on massicote les phrases dans sa tête, on recolle un bout par ci par là. Des équation,s des coefficients de pénétration dans l'air, de la physique, de la chimie, des mathématiques, trajectoires, paraboles, errances dans une Europe qui défaille, vortex de rencontre et d'existences improbables.
Une histoire dans l'Histoire ? Des histoires pour l'Histoire? La folie à l'âge de la Bombe, des ersatz, des espions en veux-tu en voilà, des enfants, des femmes doubles et triples, des hommes doutent, ne savent plus, ne veulent plus savoir, obsédés, un homme qui a des érections aux lancements de roquettes. Des roquettes, roquettes : V2, A4, V1, Von Braun et consort, Slothrop en goguette, qui parcourt les landes dévastés une poche de H dans son sac, se défonce, affabule, hallucine, on se demande si ce qu'on lit est bien ce qu'on lit. Que se passe-t-il ? Trajectoires de lecture court-cicuitées, constamment, férocement, renseignements, informations sans valeur apparente, et puis ce Verbe qui se torse encore e toujours, qui rend fou, qui enivre, qui est beau, simplement.
Je n'en suis qu'à mon entrée dans Pynchon, passé Lot 49, Slow Learner, quelques pages glanées d'Against the Day, de Vineland, le reste, et ça encore à creuser. L'arc en ciel n'en a pas encore fini avec moi, pour cette première présence/incarnation dans ma pauvre cervelle de scripteur, lécheur, branleur. Si c'est ça le Pynch, j'ai pas envie de terminer, ou alors de lire encore et encore, de m'ébouillanter. Deux cent pages avant de refermer ce chapitre, la suite qui attend sur le bureau, d'autres qui pressent le pas, le futur de 2666 qui me guette, le Tunnel qui veut m'engloutir depuis trop longtemps pour que je ne cède à son appel irrépressible, et puis les moines soldats dont l'oraison m'a profondément dérangé, moi le petit caretésien de boulevard, qui tremble en lisant Bassmann. Mais la suite bientôt. Une journée de lecture ou deux pour le Pynch, on soigne les coups de soleil, et on replonge.
Et puis tout ce qui s'annonce pour la rentrée...By Jove...

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