L’un des plus grands joueurs de football de tous les temps nous a quittés. A vrai dire, je n’arrive pas à y croire. Plus jeune que Pelé, moins shooté que Maradona, je pensais qu’il leur survivrait. Mais le tabac et un cancer ont eu raison de ce joueur d’une élégance folle. Oui, élégance. C’est le seul joueur de foot à qui j’accole cet adjectif.
Tout en lui respirait l’élégance. Son style de jeu, sa présence sur le terrain, ses résultats, son look, son regard. C’était un battant, une râleur, mais une fois la balle au pied, il réalisait des merveilles. Doté d’un coup de rein fantastique, d’une vitesse de pointe hors pair, il était la cheville ouvrière du football total inventé il y a un peu plus de quarante ans à l’Ajax d’Amsterdam, pratiqué par cette équipe et par celle des Pays-Bas, qui par deux fois échoua en finale, face au pays d’accueil. En 1974, en Allemagne, et en 1978 en Argentine. Cruyff avait refusé de jouer cette phase finale là, en raison du contexte politique de l’époque. Qui sait ce qui se serait passé s’il avait accepté de venir se confronter aux Kempes et Luque.
Cruijff, c’était aussi un numéro mythique, légendaire, incompréhensible pour un gamin de 10 ans qui commençait à s’intéresser au foot. Le numéro 14 a-t-il sa place dans une équipe de onze joueurs? Evidemment non. Et pourtant, c’était son numéro…
Pour le plaisir, quelques minutes de cette grande équipe des Pays-Bas, dans une démonstration, justement, face à l’argentine, en 1974. Régalez-vous.
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