On est toujours piégé par les mots que l'on prononce, par la figure qu'ils précisent, la fausse cohérence qu'ils finissent par induire. C'est pourquoi la poésie. Tintamarre à mots couverts, désamorcés, réamorcés vers d'autres réalités, sortis de l'enfer de l'ego. A ce titre - et Foucault l'avait vu - l'injonction de dire que représente la psychanalyse apparaît comme un pur rituel de soumission à l'autorité et aux conformités que celle-ci impose. Quoi ? L'aveu inquisitorial deviendrait thérapie ? La poésie seule délivre de toute cette pathologie verbale. Pas de liberté sans un logos sauvage.