Comme c’était à prévoir, l’état d’urgence sert opportunément à tout autre chose qu’à protéger du terrorisme… Les signes se multiplient dangereusement qui démontrent que ce gouvernement dont la nature est de moins en moins démocratique tente de terroriser le mouvement social. Que ce soit sur le front de la mobilisation contre la loi El Khomri, de la protestation contre ledit état d’urgence, de la lutte syndicale contre les licenciements abusifs où l’on voit, éberlués, de simples syndicalistes qui défendaient leurs emplois condamnés à de la prison ferme, ou de la protection de l’environnement, de plus en plus d’interpellations se mettent à jour dans la presse. Ici et là, des jeunes étudiants ou lycéens sont interpelés simplement pour avoir bloqué leur établissement, ou participé à une manifestation, comme ici, près de chez moi, où Yann et Denis seront convoqués au tribunal de Metz le 30 mars. Alors que la police n’hésite nullement à matraquer et gazer les étudiants, même les plus pacifiques, ce qui est un comble… Où est la justice ? Cela me choque profondément qu’on puisse voir un criminel derrière chaque militant qui défende une cause juste, à ranger dans le même sac que les terroristes sensés être ciblés par cette loi d ‘exception. Ce gouvernement est en train de se démasquer et s’il poursuit dans cette logique sécuritaire anti-démocratique insupportable, il risque fort de se produire tout autre chose que ce qu’il escompte. Car à force de la laisser bouillir sans enlever le sifflet sur la cocotte-minute… Devait arriver ce qui arriva.
Post-scriptum : comment, j’exagère ? Et ça, c’est quoi ?
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