Derrière I AM STRAMGRAM se cache Vincent Jouffroy, un musicien touche à tout originaire de Bordeaux et issu du collectif Les disques du Fennec. Le jeune homme a reçu cette année le Prix Ricard SA Live Music (on dit comme ça je crois). Cette récompense devrait lui apporter une visibilité supplémentaire auprès du public et des pros de la musique notamment grâce à une jolie tournée aux côtés de Puggy (toutes les dates sont ici) et des moyens d'accompagnement mis à sa disposition (service d'un attaché de presse, résidence, coaching en mgmt etc...)
En fait un ami m'avait parlé du projet il y a quelques mois. Il m'avait fait découvrir son superbe site internet www.iamstramgram.net (créé par Vincent Déniel) dans lequel je me suis récemment replongé, un peu par hasard (un truc partagé sur Facebook je crois).
Il permet de découvrir en 3 parties son dernier EP " The Patchworkitsch Triptyque " (vas-y répète ça en boucle sans t'arrêter) sorti en décembre 2015. Chaque morceau profite d'un habillage web particulier. C'est comme si Gondry avait essayé de monter un site en intégrant une maquette assemblée de croquis et autres collages en papier. Jolie prouesse créative en tout cas pour un résultat minimaliste et très original ! (coup de coeur pour le multi-clip de la part III)
La musique de I am stramgram me rappelle le bon goût de Syd Matters, eels ou Arcade Fire. Les sessions filmées par Rod Maurice (ex le HibOO, now Lame de Son) ont achevé de me convaincre (prenez le temps de regarder celle qui suit, d'autres trainent aussi sur youtube). Ces 2 talents réunis font mal ! Et je suis très admiratif des musiciens qui manient avec esprit l'art de la boucle (les pédales de loops et tout ça).
Et histoire de finir ce billet en feu d'artifice aux couleurs du bonheur de la découverte (???), Vincent a accepté de répondre à 3 petites questions dans le cadre d'une mini-interview.
* Tu possèdes une bonne expérience de la musique en groupe avec MY ANT et GIRAFES. D'où est venue cette volonté de développer ton projet solo ?Le travail en groupe est très enrichissant mais implique aussi un coté compromis. On peut sans doute se permettre plus de radicalité en solo, être plus têtu, la recherche est différente. Cela n'empêche pas de confronter les morceaux aux regards extérieurs pour se nourrir de retours, mais la première étape qui consiste à être en adéquation avec ses propres choix offre d'intéressants challenges.
* Ton site internet est magnifique (je t'ai découvert avec ce site en fait). On sent dans IAS une volonté d'affirmer un univers qui va au delà des frontières de la musique. Peux-tu m'en dire un peu plus sur la façon dont tu conçois musique et image ?
L'envie de prolonger les morceaux à d'autres formes a toujours été présente. Je travaille avec des compagnies de théâtre et de danse, j'ai fais des études d'audiovisuel, je suppose donc être sensible à d'autres trucs que la musique. Cependant, comme je dessine et réalise comme un gros pied, je créée des ponts avec mon entourage de copains super compétent. Du coup, on discute, on échange et on prolonge les morceaux ensemble. I A S est un projet pluriel au bout du compte (coucou Ita, Camille, Matthias, Fred et Vincent).
* Peux-tu me citer 3 chansons et 3 films qui t'ont marqué ?
→ Divorce à l'amitié (Michel Sardou) - Come on! Feel the Illinoise! (Sufjan Stevens) - Lose Yourself (Eminem)
→ Les Goonies - Gattaca - Il était une fois en Amérique
Merci à Selma Chachia de VS COM pour l'interview.