Voilà, c’est fait. Je suis allée à mon premier Salon du Livre de Paris. Oups, à Livre Paris pardon. Même si, soyons honnêts, personne ne l’appelle comme ça. Une fois payés les 12€ d’entrée pour la journée (DOUZE EUROS, sérieux!?), j’ai pu profiter de tout mon dimanche pour déambuler dans les allées. Et autant vous dire que je suis globalement ravie de ma venue.
Il y avait du monde, c’est certain, mais l’on pouvait tout à fait profiter du lieu (bref, ce n’était pas la foule du samedi ou de l’inauguration). J’ai réussi à parcourir tous les stands – parfois en ne jetant qu’un coup d’œil, il faut l’avouer – pour la simple et bonne raison que j’avais peu de dédicaces où je souhaitais vraiment aller. J’ai fureté rapidement du côté de la Corée du Sud, pays invité, sans que ça ne me marque vraiment, un stand un peu trop aseptisé pour moi. Par contre, j’ai été ravie par les stands des DOM TOM ainsi que l’espace Brazzaville et Pointe-à-Pitre très vivants et animés. Quelle déception par contre de voir les stands des éditeurs étrangers relégués tout au fond du salon. Heureusement qu’il y avait la zone pique-nique tout près pour avoir un peu de passage, mais ils tout de même semblaient bien tristes.
J’ai été très raisonnable niveau achat : hormis les livres achetés spécialement pour la dédicace (car on ne peut pas entrer avec ses propres livres, je tiens à rappeler cette aberration quand même…!), je n’ai craqué que pour deux choses :
- un livre de Nancy Huston sur Romain Gary, c’était l’achat dernière minute ;
- un carnet qui mêle les avantages du bloc-notes et du tableau blanc : WhyNote (que je vous conseille, c’est tellement bien!).
Les dédicaces, parlons-en. J’ai d’abord commencer par Victor Dixen pour sa saga Phobos que je vais vite lire, j’ai hâte de la découvrir. Un auteur pas très ponctuel mais très gentil, qui prend le temps de parler avec ses lecteurs. Dans l’après-midi, je suis passé voir l’adorable Cindy Van Wilder sur le stand des Pays de la Loire. Elle m’a très gentiment dédicacé le tome 2 des Outrepasseurs. Puis j’ai filé voir la toute mignonne Agnès Marot pour qu’elle me signe son dernier roman : I. R. L. Bref, trois rencontres très agréables et remplies de sourire, et des dédicaces originales et personnelles.
La dernière dédicace me laissera un souvenir plus mitigé. Pour mon papa, j’ai voulu faire dédicacer le dernier livre de Jean d’Ormesson. Une organisation nullissime, des photographes qui poussent, des lecteurs (dont un en particulier) qui a tenté diverses magouilles pour doubler (dont une qui consistait à claironner tout haut « numéro 18 » pour faire croire qu’il fallait prendre un numéro et faire la queue, nan mais oh!). Et un Jean d’Ormesson dans sa bulle, à qui on ne peut pas adresser un mot, une dédicace très minimaliste. Bon, je peux le comprendre cet auteur, il n’est plus de première jeunesse et cette foule n’est pas très reposante… Mais quelle déception tout de même. Le bon point de cette dédicace a été la rencontre avec des lectrices. On s’est serré les coudes entre nous, on a fait connaissance et cela fut vraiment agréable. Anne-Claire, Diane, si vous passez par là, merci pour votre bonne humeur !
Le Salon a surtout été pour moi l’occasion de recroiser des amis, des connaissances, des écrivains chouchous, des booktubeuses que j’admire. J’ai découvert de sympathiques maisons d’édition, des gens passionnés. Et quel régal de voir ces enfants, ces adolescents en train de dévorer un manga ou de trépigner d’impatience à l’idée de rencontrer leurs auteurs favoris. Mention spéciale pour cette lectrice de Cindy Van Wilder : « Pour moi, c’est comme si c’était J. K. Rowling qui signait ! ». J’ai fini ma journée à la scène littéraire pour une rencontre vraiment intéressante sur la panoplie littéraire de Marie Nimier. Vraiment instructif et passionnant !
Mais j’y retournerai. Tout simplement parce que c’est parfois la seule occasion de revoir autant de monde en un seul week-end. Tout simplement aussi pour revoir Paris, ville magnifique que j’ai enfin pu découvrir.