SAVEURS / LIFESTYLE > Sasha fait de la "Resistance" !

Publié le 23 mars 2016 par Fab @fabrice_gil
Parmi les nombreux bars à cocktails qui peuplent Paris, le nouveau-né "Résistance" tire son shaker du jeu. Ici, Sasha et sa horde de "lionceaux" racontent de jolies histoires à boire, jusqu’au bout de la nuit.

Sasha et son équipe I ©Bar Resistance


De l'avis des experts en cocktail, Paris est en pleine mutation côté shaker. Avec la naissance de nombreux bars ces cinq dernières années, la capitale a pris un tournant radical dans la dégustation d’élixirs pensés, visant à expulser progressivement certaines mauvaises habitudes, à commencer par le ringard mojito ou l'ignoble whisky coca.Sasha appelle à RésisterAtmosphère boudoir, encouragé par un papier peint damassé Graham&Brown, fraîcheur et politesse du service… le bar à cocktails "Résistance" appartient à cette nouvelle génération d'établissements au savoir-être conclu, souhaitant en découdre avec une mise en demeure bien trop latente, qui hante certains quartiers de Paris. Pour ceux qui n’auraient pas suivi l'affaire, le Marais voit ses bars fermés un à un, par arrêtés préfectoraux. Seul moyen de contrer cette problématique : résister, s’installer sur les banquettes confortables qu'offre le lieu et s’offrir un voyage gustatif ensoleillé. On exorcise alors, un tant soit peu, la morosité ambiante d’une société pétrie d’inquiétude… et on refait le monde, c'est déjà ça. 
Pour que la magie opère, David Varnier, patron du lieu et chef pâtissier de son état s’est offert les services d’une charmante "lionne", Sasha. Des cocktails loungesques du Cien Fuegos bar, à la branchitude du cocon newyorkais Bishops & Barons où le nom des clients pourrait être "googlisé" pour mieux cerner leurs attentes, la jeune bartender a affûté ses armes au Purple Strawberry Pub à Londres avant que Paris ne reconnaisse ses talents. Pas de chapelle toutefois, si ce n'est celle de mixtures joliment travaillées, subtiles, composées de produits naturels, le tout à un prix tout à fait raisonnable (12€ le verre). A noter que les "jus" sont agrémentés de finger food le soir : tartes salées aux recettes originales, croque-monsieur à la truffe, éclairs salés (foie gras, piment d’Espelette, homard, ail noir…). Une aubaine.Qu’est-ce qu’on boit ?Un "Old Pirate remedy", s’il vous plaît !" Aussitôt demandé, le Sailor Jerry rhum accommodé de Napoléon liqueur promet d’être juste en bouche. Un œuf entier, quelques doses de Ginger liqueur, de jus de pomme, de sirop de poivre maison et de noix de muscade rapée... les mouvements de Sasha se font précis, efficaces et rapides, au regard d'une posture captivante et soignée. En un rien de temps je déguste, bien trop vite, le soyeux cocktail. 

©Bar Resistance


Du coup, j’en commande un second : Heaven can't wait (Ketel one vodka, liqueur Pama, D.O.M Benedictine, Cointreau, citron frais, Fee brothers rhubarb bitters, top Champagne Résistance) ; un troisième : La Part des anges (Leyrat 6 ans d'âge cognac, Cointreau, orange pressée, bob’s bitters cardamom, vanille de madagascar) ; Et je me laisse emporter par le Canadian camp fire (Maker’s mark bourbon, pur sirop d’érable, jus de pomme, Bitter truth chocolate bitters, cannelle rapée) servit fumé à la sciure de bois.

"Résistance" Bar, capsule tout en douceur dans laquelle des bouteilles de toutes les couleurs et de toutes les saveurs réclament beaucoup d’attention, offre un comptoir derrière lequel Sasha et sa horde de lionceaux à nœuds pap’ limaillés s'affairent à préparer des jus bien dosés. Une adresse à tester, expressément. FG


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