Non, " le combat du siècle ", comme le nomme la promo, n'aura pas lieu. Batman v Superman : l'aube de la justice porte bien son sous-titre, mal son titre. La faute à un univers vaste, précipité sur grand écran en tentant de colmater les brèches.
L'équipe de Zack Snyder a fait de son mieux. Les deux tiers du film déconstruisent les mythes autour des deux héros et continuent l'œuvre de Man of Steel en poussant la réflexion théologique jusqu'au bout. Certes on a le sentiment d'assister à un immense teasing du futur affrontement, mais tout s'emboîte. Ben Affleck incarne un Chevalier Noir d'une autre trempe et la musique d'Hans Zimmer retentit encore bien après le générique de fin.
Puis vînt le dernier acte où Batman v Superman est rattrapé par l'ombre du planning DC/Warner, la Justice League en tête. Cela explose de partout sans réelle justification, Wonder Woman fait sa pub, on insiste sur l'arrivée prochaine du reste de la bande et tout ce que le film construit depuis deux heures est démoli en l'espace de 5 minutes. La dépendance est un tort, surtout envers ce qui n'existe pas encore.
Batman v Superman : l'aube de la justice sort le 23 mars 2016