NBA Top 5 – jeudi 12 juin
Le match 4 Lakers-Celtics et les stats dans la suite…
Boston Celtics 97 - 91 Los Angeles Lakers
match 4, Boston mène la série 3-1
Instant Classic. Le genre de match qui, dès la 48ème minute passée, entre directement dans l'histoire. Pas besoin de passer par la case 'attendons un peu pour mettre en perspective', ni par la case 'j'ai sans doute veillé trop tard pour voir la fin du match, je vais me réveiller et tout ça ne sera jamais arrivé'.
Ce match là a directement sa place parmi les plus gros résultats des Finales NBA. Par les chiffres d'une part (la plus longue remontée des finales: 24pts de retard effacés par les Celtics entre le deuxième et le dernier quart temps). Par la manière d'autre part: ce match se jouait en Californie, plein de joueurs évoluant malgré des blessures (Rondo, Perkins, Pierce).
Si j'ai tant savouré personnellement ces finales, c'est que je ne préfère aucune des deux équipes. Ca me permet de garder encore quelques cheveux sur la tête, et m'évite de réveiller tout le monde dans l'appartement en cas de panier au buzzer (le salon de notre regrettée maison familiale s'était fait retourné par votre serviteur lors du shoot de Jordan au dernier match des finales 1998).
Je dois avouer pourtant que Boston force l'admiration, et je m'auto congratule de ne pas être parti au lit quand les Lakers ont compté 24 points d'avance. Ils étaient pourtant bien placés pour savoir qu'être loin devant tôt dans le match n'est pas la garantie de la victoire. Ils ont failli remonter eux même 24 points à Boston dans le match 2. Ils ont même remonté 20 pts contre San Antonio en finale de Conférence (match 1). Ca se passait d'ailleurs au Staple Center, qu'on pourra baptiser à présent 'la salle des remontées'.
Quelques minutes plus tard, les Lakers ont un coup de mou, et Boston revient sur les ailes des joueurs du banc, mais une gestion désastreuse des dernières possessions de la première mi-temps laissent quand même L.A. à +18. Et ce sans que leur leader Kobe n'ait à forcer son talent.
En deuxième mi-temps, tout va s'inverser. Les Lakers sont paralysés et n'inscriront que 33 points sur la période (après en avoir marqué 35 dans le seul premier quart temps). Boston va revenir. Le Big Three a porté son équipe, aidé en cela par les deux héros du jour: Eddy House et James Posey. Le premier a parfaitement relayé un Rondo en petite forme, et a changé la donne pour la défense des Lakers. Avec le pétaradant Edouard Maison (le surnom donné par Jacques Monclar au fol Eddy), plus question pour la défense californienne de laisser House libre. Même chose pour Posey: 4 paniers à trois points. Autant dire que L.A. ne pouvait pas se permettre de le laisser seul derrière la ligne des tirs primés. Avec ces deux artilleurs, Boston pouvait écarter le jeu et faire travailler ses stars en un contre un, sans que les Lakers ne puisse venir en aide. C'est comme ça que chacun leur tour, Garnett, Pierce et Allen ont pu attaquer et marquer dans les instants chauds.
Comment les Lakers s'en remettront-t-ils (s'ils s'en remettent)? Ils doivent à présent gagner les trois derniers matches. Aucune équipe NBA n'a jamais remonté un déficit de 3-1… D'un autre côté, aucune équipe en finale n'avait jamais remonté 24 points (et à l'extérieur en plus). Les chiffres ne donnent donc pas de vérités absolues en sport.
Mais là, quand même…
(BOS) Ray Allen 19 pts 9 reb 3 int
(BOS) Paul Pierce 20 pts 7 pd
(BOS) Kevin Garnett 16 pts 11 reb
(BOS) James Posey 18 pts
(LAL) Lamar Odom 19 pts 10 reb
(LAL) Kobe Bryant 17 pts 10 pd 4 int
(LAL) Pau Gasol 17 pts 10 reb
(LAL) Ronny Turiaf 1 reb