Californication épisode 1.06

Publié le 13 juin 2008 par Red

Les épisodes avancent mais c'est toujours le même verdict. C'est divertissant, ça se suit avec plus au moins de plaisir malgré quelques longueurs mais c'est creux. Jamais vu une série aussi vide. On est 6 épisodes après le pilote et on ne remarque quasi aucune évolution des personnages même si l'intérêt principal de la série réside dans son personnage principal qu'on arrive gentiment à mieux cerner. Mais à part ça, rien.

Alors pour le coup, même si dire que Californication est une série intelligente serait aller un peu loin, je dois avouer qu'elle s'est développé un côté assez attachant et c'est très certainement son grand point fort. Sous ses airs de série brute, vulgaire et sans grand matériel scénaristique solide, elle a un aspect léger qui ne lui porte pas préjudice. Finalement on commence à s'identifier aux différents personnages et c'est peut-être ça l'atout principal de Californication, puisqu'il n'y a absolument aucune intrigue si on regarde les épisodes. Si vous voulez, l'épisode 6 c'est l'épisode 5 vu sous un angle différent (avec plus au moins les mêmes intrigues, même si Meredith est absente, et ne manque pas). Alors c'est étrange mais c'est visiblement le canevas de la série.

On va commencer par le plus inintéressant et sans grande surprise, c'est encore ce qui concerne Charlie et sa femme. On arrête le supplice en nous saoulant avec la liaision entre Charlie et la secrétaire (que c'est fin d'ailleurs) mais on utilise les même ingrédients avec de nouveaux personnages. Charlie veut se la jouer sadomasochiste avec sa femme histoire de pimenter leur vie sexuelle comme il le faisait avec sa secrétaire. En quelques mots : on s'en fout.

De son côté, Hank doit jongler entre la vie de sa fille et Mia qui lui court toujours derrière. J'ai toujours aimé ce personnage (Mia), son côté à la fois naive et manipulatrice passe bien à l'écran et son duo avec Hank est plutôt correct même si pas forcément très bien écrit. J'aime bien la fille de Hank et Karen, c'est celle qui apporte le plus de justesse dans la série et c'est surtout à travers cette relation-là qu'on remarque les qualités de Hank. C'est habilement mené, assez répétitif, mais plaisant à suivre. Et puis la relation entre Hank et Meredith prend de l'ampleur, c'est encore très très cliché et prévisible mais la série a un potentiel sympathie assez conséquent qui fait qu'on ne se pose pas trop de questions et qu'on apprécie le défilement des scènes malgré la banalité des situations.

De manière anecdotique, Hank rencontre une femme au supermarché qui lui vole sa guitare le lendemain de leur nuit torride. Alors est-ce qu'on tient là quelque chose d'important ou est-ce encore une des nombreuses filles à qui Hank n'a pas porté d'intérêt particulier ? À suivre. L'écrit de Mia sous fond de voix off collait bien à la scène et on se demande pourquoi les scénaristes ne développent que discrètement leur potentiel dramatique. Sûrement parce que la série se veut avant tout second degré et drôle. Mais c'est dommage puisqu'on sent un truc bien avec des lignes intelligemment écrites alors que globalement, Californication est connue pour son aspect osé et trash volontaire.

EN BREF : Les épisodes se suivent et se ressemblent. L'impression est toujours la même. C'est sympa, un poil attachant, portant à sourire à certaines séquences mais c'est tout. Ca manque cruellement de développement, de précision mais j'avoue que le fait que les scénaristes ne posent pas d'intrigues propres dans leurs épisodes est à la fois ingénieux et troublant, mais ça permet de caractériser la série.