Avec son slogan un brin provocateur qui n’est pas sans rappeler la publicité du loueur de voiture Sixt, La Marque du Consommateur est un nouvel acteur de l’agroalimentaire qui a pour ambition de répondre aux attentes des consommateurs et des producteurs.
Durant des semaines, les producteurs agricoles ont été sous le feu des projecteurs. Le secteur agricole est en pleine crise à cause des cours de leur production trop bas qui ne permettent plus d’assurer la rentabilité de la profession.
C’est dans ce contexte que Nicolas Chabanne, déjà à l’origine de la marque de produits déclassés Gueules Cassées, a décidé de lancer une marque citoyenne. A l’heure actuelle, elle est en pleine préparation d’une gamme de produit comprenant, entre autres, du lait, des yaourts, des pâtes et de l’eau minérale qui répondront aux critères « bons, sains et responsables ».
Le scandale de la viande de cheval et l’essor des différents mouvements consommateurs de ces dernières années, reprochant aux multinationales d’utiliser trop de produits chimiques dans leur produit, ont conduit à une méfiance des consommateurs. Pour faire face à cette problématique, la Marque du Consommateur misera sur la transparence de ses produits en permettant une traçabilité du producteur jusqu’aux consommateurs. Elle s’engage également à respecter un cahier des charges durable et responsable en se fournissant auprès de petits et grands fournisseurs partageant ses valeurs. Elle propose aussi d’acheter ses matières premières plus cher, afin d’assurer la pérennité des producteurs.
Enfin, la marque tente de sensibiliser la responsabilité des consommateurs dans la survie des producteurs locaux. En payant trois centimes de plus dans le prix d’achat du lait, le consommateur participerait ainsi à la rentabilité du producteur tout en leur permettant de conserver une certaine qualité de produit.
Et le business dans tout cela ?
Pour assurer la commercialisation de ses produits, la Marque du Consommateur espère faire des économies sur le marketing en utilisant une communication de réseau. De plus, elle fera appel à un développement collaboratif avec les consommateurs (décidément très tendance) qui pourront directement donner leurs avis et leurs attentes concernant le lancement des produits. Ainsi, cette technique permettra à la marque d’avoir moins de risque d’échec car les produits seront mieux adaptés aux besoins et aux désirs de ceux à qui ils seront destinés.
Concernant le packaging, il se veut épuré avec un mélange de couleurs rouge et blanc et qui restera identique sur tous les marchés sur lesquels la marque souhaiterait s’implanter. L’idée est que le consommateur identifie rapidement les produits de la Marque du Consommateur, une stratégie de transversalité empruntée aux MDD qui avec leur charte graphique identique dans chaque rayon rends son identification facile.
Une identité visuelle facilement reconnaissable.
Avec son concept, la marque veut repenser les modes de consommation pour retrouver un contrôle sur la qualité et passer outre la guerre des prix. Sans moyens financiers importants, la Marque du Consommateur parviendra t-elle à changer nos comportements d’achat ?