Titre original : The bride of Lammermoor
Éditeur : Phébus
1ère édition : 1819
Nb de pages : 379
Lu : juin 2008
Ma note :
Résumé :
À la fin du XVIIe siècle. alors que l’avenir de l’Écosse, bientôt ralliée au royaume d’Angleterre, semble menacé, un autre drame se joue au cœur des Highlands. Lorsque Edgar, le jeune maître de Ravenswood, sauve la vie de la douce et timide Lucy, il ignore qu’il vient de tomber sous le charme de la fille de son pire ennemi. Sir William Ashton. Soumises aux rivalités ancestrales de leurs familles. les amours d’Edgar et de Lucy ne cesseront d’être contrariées par les machiavéliques tentatives de Lady Ashton. la despotique et arrogante mère de la jeune fille. Malédiction familiale, vengeance et accès de folie : Walter Scott signe ici son roman le plus sombre.
Mon avis :
Une sombre histoire en plein milieu de l’Écosse, voilà qui a tout pour plaire. Je n’avais jamais lu Walter Scott, c’est donc une première pour moi. L’histoire est assez simple, pour ne pas dire rudimentaire. Un jeune héritier ruiné fait voeu de venger sa famille déchue et dépouillée de ses biens. Hélas, il tombe amoureux de la fille de son ennemi mortel. Par amour pour elle il renonce à la vengeance, et se laisse adoucir par le père de la demoiselle, soucieux de s’attirer les faveurs du jeune homme plus que d’attiser son animosité. Le jeune homme, brave et fougueux, se trouve matériellement démuni et occupe une sombre et sinistre tour en ruine, au bord de la mer, dépourvue du moindre confort. Tandis qu’un parent du maître Ravenswood, aussi ambitieux que bien attentionné travaille à faire retrouver à son cousin ses droits et biens, le jeune homme et Lucy se promettent l’un à l’autre, dans le plus grand secret. L’union découverte, la mère de Lucy, la redoutable Lady Ashton, manœuvre de manière à détruire cet amour réciproque. Amours contrariées, interdites et maudites, l’histoire est des plus sombres. Le dénouement est sans surprise, mais reste néanmoins tragique et poignant. Le récit est assez court, il y a peu d’événements, peu de rebondissements, aucun suspens ni mystère, malgré un cadre qui s’y prête. L’intrigue reste plutôt basique, un peu vite expédiée à mon goût. Ce qui prédomine dans ce roman, et qui sauve l’ensemble, ce sont l’ambiance lugubre, certains personnages non dénués d’humour, comme Caleb l’intendant du dernier Ravenswood qui se rattache à ce qu’il peut pour préserver l’honneur de la famille déchue, ou d’autres personnages secondaires parfois plus hauts en couleurs que les principaux protagonistes. Lucy Ashton est fade, Edgar Ravenswood trop caricatural. Bizarrement, mise à part la fin, les passages que j’ai préférés sont ceux concernant la tour en ruine, Wolf’s Crag, où l’atmosphère déprimante et angoissante du lieu s’oppose au comportement ridicule de son intendant qui feint d’ignorer l’état de délabrement de la dernière demeure des Ravenswood. Dans l’ensemble, une triste histoire qui se laisse lire, un style agréable, un petit voyage dépaysant dans une contrée de rêve (ou de cauchemar, selon les goûts ^^), mais certainement pas un coup de cœur.