Dernièrement, l'ami Partageux me signalait que si le projet de loi El Khomri devenait loi, les patrons pourraient décider que le dimanche devienne un jour de la semaine comme un autre... Pour banaliser le travail dominical, il n'y aurait pas pire mesure !
Pareille idée ne peut sortir que du cerveau étroit d'un membre de la technocratie qui de la réalité du travail ne connait que le monde des bureaux dorés de la République et qui se nourrit exclusivement des thèses ultralibérales sur l'indispensable flexibilité pour faire reculer le chômage par tous les moyens, genre boulot à 2 euros l'heure comme en Allemagne ou d'une heure par jour comme en Angleterre, et qui n'a pas l'ambition de lutter contre la précarité et la pauvreté en déclarant la guerre au Capital.
Chez les bureaucrates, la réalité disparaît sous les statistiques, qu'ils soient ultralibéraux comme aujourd'hui ou collectivistes comme hier en URSS. Pour notre malheur, le parti socialiste est devenu, à l'instar de notre petit monde de politiciens professionnels, un parti totalement déconnecté de la réalité du monde social. Il n'est plus qu'un ramassis d'ambitieux-ieuses qui viennent y faire carrière, tous sortis du même moule... comme chez LR ou au FN.
Tous se vantent d'être réalistes, pragmatiques et modernes, voire courageux, alors qu'ils se contentent de se plier à la volonté de l'oligarchie et du Capital, manifestant ainsi leur soumission et leur conformisme... Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Vous voulez un dessin ?
J'ai repris une infographie sur Ambroise Croizat publiée sur Facebook et j'en ai fait une autre sur Myriam El Khomri : deux parcours totalement différents, deux visions de la société et deux actions à la tête du ministère du travail diamétralement opposées qui illustrent la différence entre une politique de gauche et une politique de droite :
VS
L'un était de gauche, au PCF. L'autre est de droite, au PS.