Une liseuse m’a permis de récupérer des textes anciens, tombés dans le domaine public. C’est déjà une véritable bibliothèque ambulante des textes fondamentaux. J’essaie de lire lentement la Bible et le Coran, sans vitesse, car ce sont des textes peu lus, et dont l’ancienneté nécessite aussi que l’on connaisse les interprétations qui en ont été réalisées, et les controverses qui en ont découlé. Je pense notamment à l’ouvrage de Freud, qui savait que les langues étaient différentes, mais les symboles identiques pour l’humanité. Il a utilisé des symboles, qu’il ne fallait pas prendre au pied de la lettre pour expliquer nos phénomènes psychiques. Selon lui, l’histoire de Moïse est cousue de fil blanc, c’est un pharaon à qui l’on a inventé une fausse famille hébreue, pour pouvoir s’en réclamer dans la religion juive. Moïse était un prince d’Egypte, disciple du monothéisme vite réprimé d’Akhénaton, et qui aurait transmis cette religion aux ancêtres des juifs. Cette religion est un syncrétisme, entre la religion d’Akhénaton, et le Yaveh, dieu tribal d’une tribu arabe.
De même le Coran marque une continuité respectueuse envers l’ancien et le nouveau testament, dont il assume toutes les phrases. On y trouve de nombreuses références à Jésus Christ, mais dont on précise qu’il n’est pas un dieu, qu’il ne s’est jamais revendiqué comme tel. J’ai lu aussi une allusion à la trinité, fortement critiquée. Je crois qu’au début de l’Islam, cette religion était vue comme une simple variante ou hérésie, mais pas comme une religion différente. Pour la partie du Coran que j’ai lue, il y a une très forte influence biblique, mais je verrai pour la suite.
Ce qui me frappe donc, est la forte continuité entre la religion des égyptiens, et les religions juives, chrétiennes, et musulmanes. Ce fil rouge est plus visible qu’on ne le cite explicitement.