Pourquoi donc se gêner ? La loi renseignement, l’état d’urgence permanent, les lois d’exception devenant la règle, le tout arrosé par l’irruption du vallsisme dans notre vie quotidienne, comme de récents événements l’ont clairement démontré, pourquoi ne pas aller plus loin ? Voilà ce que propose sans rire Denis Favier, le directeur général de la gendarmerie nationale :
Le directeur général de la gendarmerie nationale, propose de donner à la police le droit de brouiller les réseaux sociaux et d’intercepter les SMS pour des manifestations qui dégénèrent ou dans des ZAD
Après la mort de Rémi Fraisse, tué dans une manifestation contre le projet de barrage à Sivens, une commission d’enquête a été mise en place pour éviter que de tels accidents se reproduisent. C’est dans ce cadre que le Directeur général de la gendarmerie nationale Devis Favier s’est exprimé auprès d’un groupe de parlementaires.
Il a livré ses recommandations et proposé des mesures pour renforcer la sécurité et prévenir d’éventuels débordements. Au centre des discussions : les réseaux sociaux et internet en général, souvent utilisés pour organiser et coordonner des manifestations. Numerama a épluché le rapport publié par l’Assemblée nationale suite aux travaux de la commission d’enquête. Le site rapporte ainsi les propos de Denis Favier : « nous ne sommes pas assez performants pour tout ce qui concerne les réseaux sociaux », indique-t-il, parlant au nom des gendarmes. (source)
je ne blâme pas ce Monsieur à titre personnel. Il est encouragé en cela par un contexte politique et social qui l’y encourage fortement. Peut-être même pour compléter le portrait lit-il un peu trop souvent Le Gorafi. Mais quand même. Les IMSI Catchers ne leur suffisent donc déjà plus ? N’est-il pas temps de marquer un coup d’arrêt à cette surenchère sécuritaire hallucinante ? La France est déjà pointée du doigt sans cesse par les plus hautes instances internationales à propos de ses trop fréquentes atteintes envers les droits humains, et l’on penserait sérieusement à museler les réseaux sociaux… Comme en Chine ? En Turquie ? En Corée du Nord ? Sérieusement ? Faut quand même pas pousser mémé dans les orties…