Un film de Neil Burger (2014 - USA) avec Shailene Woodley, Theo James, Zoe Kravitz, Jai Courtney, Ashley Judd, Kate Winslet
Super !
L'histoire : Futur proche. La terre est anéantie, reste Chicago. Les survivants se sont organisés en factions, chacune ayant un rôle bien précis, symbolisée par une couleur de vêtement. Il y a les noirs, les Audacieux, qui protègent et défendent la ville et ses habitants ; les orange, les Fraternels, qui cultivent et élèvent les bêtes ; les blancs, qui s'occupent de la justice ; les bleus, l'Elite, qui regroupe les intellos et les penseurs ; et les gris, les Altruistes, qui veillent sur tous les autres, y compris les sans-faction, misérables entre les misérables, et s'occupent du gouvernement de la cité. Beatrice et son frère vont avoir 16 ans. C'est l'heure du choix. On vous fait passer des tests pour voir ce qui vous convient le mieux, mais vous pouvez néanmoins choisir une autre faction. Leurs parents rêvent que le sort les fassent rester Altruistes, comme eux, afin de ne pas être séparés de leurs enfants. Le frère de Caleb choisit cependant l'Elite. Quant à Beatrice... la femme qui lui fait passer l'examen est prise de panique : la jeune fille a autant de points dans toutes les factions ; c'est une "divergente". Elle lui conseille de choisir ce qu'elle veut et de ne jamais révéler son secret à quiconque. Les divergents sont considérés comme des dangers pour l'harmonie du groupe. Beatrice choisit les Audacieux, prend un nouveau prénom, Tris, et commence les entraînements, très durs. Si durs que peut-être ne parviendra-t-elle pas à passer la première étape. Auquel cas, elle serait rejetée et deviendrait une sans-faction. Mais une divergente a plus d'un tour dans son sac...
Mon avis : J'ai adoré, les gars, les filles ! J'ai trouvé ma nouvelle Katnis ! Cette petite Tris m'a encore plus touchée que sa consoeur de Hunger games : plus humaine, plus fragile, moins guerrière... Je suis très fan de dystopies, en fait ; je crois que je préfère l'anticipation, plus proche de nous, que la science-fiction pure et dure. Et les adolescents, ou jeunes adultes, ça me va bien, car dans ma tête mon âge est très incertain et s'adapte aux personnes avec lesquelles je suis.
Et cette petite actrice, Shailene Woodley, un pur bonheur ! Ses yeux immenses, sa petite bouille enfantine, et son jeu parfait... j'ai hâte de la revoir.
L'histoire m'a également beaucoup plu. Cette division des survivants en classes, a priori égales mais regroupant les gens selon leurs talents, c'était une bonne idée. Ca me rappelle ces sociétés anciennes (Celtes, Grecs, etc...) qui tentaient de trouver la "cité idéale", avec souvent, au final, une classe de dirigeants (pour organiser), une classe d'ouvriers (pour produire nourriture et objets), une classe de soldats (pour protéger) ; modèle qu'on retrouve chez les abeilles ou les fourmis. On peut y ajouter une classe religieuse, pour les besoins spirituels ; moi, je la remplacerais volontiers par les artistes, qui selon moi, sont indispensables à toute société, et font justement le lien entre le matériel et... tout le reste, tout ce qu'on ne comprend pas. J'ai d'ailleurs été étonnée que dans le film, aucune faction ne soit dédiée à ces questions naturelles et omniprésentes dans la nature humaine : d'où venons-nous, où allons-nous ? Pour le moment, seuls la religion et l'art apportent soit des réponses, soit du baume au coeur ou l'impression de toucher du doigt le mystère de nos origines.
J'ai adoré l'idée que les Altruistes soient désignés comme dirigeants ! Une merveille, non ? Hélas... leur place est justement remise en question ! Trop bons, trop partageurs, trop austères... J'ai bien aimé aussi les séances où les jeunes doivent affronter leurs cauchemars, matérialisés sur écran pour le prof qui observe et analyse.
Je me suis plusieurs fois demandée quelle faction j'aurais choisie... Ce à quoi, mon cher mari a fini par me répondre : "Pas possible. Tu ne rentres pas dans les cases." Bon, ça, c'est fait. J'aurais été divergente...
Bien sûr comme partout, la "société idéale" reste un leurre... il y a toujours des affreux jojos, avides de pouvoir, qui se sentent au-dessus du lot et veulent tout gouverner, en éliminant ceux qui ne sont pas d'accord avec eux.
Le film mélange très harmonieusement et avec un rythme parfait l'action, l'interrogation, l'émotion ; il y en a pour tous les goûts. Et Chicago toute destroyée m'a bouleversée. 2h20... pas une minute d'ennui !
Contente aussi de revoir Ashley Judd, qui avait disparu des écrans depuis quelques temps, même si on ne la voit pas beaucoup. Un peu botoxée sur les pommettes, mais bon, on a connu pire.
Les épisodes 2 et 3 sont sortis ; hâte de les voir (C'est l'adaptation d'une série de livres écrits par Veronica Roth). Par contre, le troisième est annoncé en deux parties... ce qui fait peur quand on voit la déception causée par le 3/1e partie de Hunger games...
1.500.000 entrées en France et un public ravi. La presse l'est beaucoup moins... On reproche au film de trop ressembler à Hunger games, d'être trop lisse, trop manichéen, trop long, trop tout... Chez Télérama, on est carrément agacé : "Autant le sous-texte politique de "Hunger Games" (sur la dictature et la puissance des médias), même sommaire, pouvait faire sens, autant celui de "Divergente" énerve." Bon, ben tant pis pour vous. Ceci dit, les spectateurs qui avaient lu les livres, notent que le film est effectivement bien sage et beaucoup moins violent que les bouquins. Punaise... faut-il que je me mette à la littérature young adult ?