A l'heure où l'accès à l'emploi est une priorité pour la gauche au pouvoir, notamment pour les jeunes les plus éloignés du marché du travail, le Parti socialiste entend saluer le rôle majeur des Missions locales en la matière. Cette semaine, qui leur est dédiée pour la première fois, est l'occasion de mettre en valeur le travail essentiel qu'elles accomplissent, partout en France, pour l'orientation et l'insertion professionnelle et sociale des jeunes.
Créées à l'initiative du gouvernement de Pierre Mauroy en 1981, les Missions locales assurent aujourd'hui une mission de service public auprès de 1,5 millions de jeunes. Les 13.000 professionnels des 447 Missions locales sont présents à leurs côtés, en métropole comme en outre-mer. Des atouts et un professionnalisme reconnus, qui ont incité le gouvernement à leur confier l'expérimentation de la " garantie jeunes " dans quelques départements, et son extension demain sur tout le territoire, comme l'a annoncé le Premier ministre le 14 mars dernier.
L'extension de la " garantie jeunes " est donc une marque de confiance envers les Missions locales. Il s'agit désormais de s'assurer que les moyens nécessaires soient engagés pour que cette politique soit mise en œuvre dans de bonnes conditions. le Parti socialiste y veillera, comme il s'est déjà assuré, lors de l'examen du Budget 2016, que les moyens des Missions soient renforcés. En effet, à l'initiative du député Jean-Patrick Gille, 12 millions supplémentaires leur ont été attribués.
En revanche - et les socialistes n'auront de cesse de le dénoncer - les attaques de la droite et de l'extrême droite menacent fortement l'avenir des Missions locales.
A droite, c'est par désintérêt qu'on leur coupe les vivre. Comment comprendre autrement les coupes drastiques auxquelles elles font face dans les collectivités qu'elle dirige et en particulier dans les départements ? Dans le Val d'Oise, le conseil départemental a prétexté des économies pour sabrer d'un seul coup les 600.000 euros qu'il consacrait jusqu'à présent aux Missions locales. Cette aide, vitale représentait pourtant à peine 0,06% des dépenses de fonctionnement ! Dans la Drôme, la subvention du département a baissé de 300.000 euros sa subvention, entraînant la suppression de services aux 13.000 jeunes accompagnés en 2015. En Isère, avec une baisse de 50% des subventions, ce sont 11 emplois de conseillers qui sont menacés. Quant à Albi, fait rare pour une commune, la droite a supprimé sa subvention de 57.000 euros à la Mission locale Tarn Nord, au motif que l'insertion professionnelle des jeunes n'entre pas dans ses compétences. Comme si l'accès des jeunes à l'emploi n'était pas la préoccupation de tous !
A l'extrême-droite, c'est par mépris que l'on s'en prend aux Missions locales. A Villers-Cotterêts, plus d'un jeune sur 3 est sans emploi. Le maire FN refuse pourtant la création d'une mission locale ; en région PACA, les élus frontistes ont voté contre elles ; à Lomme, une élue du parti de Marine Le Pen a même déclaré que les Missions locales n'étaient " qu'un cataplasme posé sur une jambe de bois ". Pour nous socialistes, cette semaine nationale doit être plus que jamais l'occasion de rappeler le travail extraordinaire qu'elles accomplissent et les assurer de notre soutien.Secrétaire nationale à l'apprentissage