Après l’excellent triptyque « Ken Games » et son prequel, José-Manuel Robledo et Macial Toledano reviennent avec une nouvelle trilogie.
Tebori emmène le lecteur au pays du Soleil-Levant à la découverte de l’art du Tebori, le tatouage japonais traditionnel réalisé à la main. Les auteurs ibériques invitent à suivre les pas de Yoshi, qui faisait partie d’un gang de motards jusqu’au jour où son grand-père décide de le confier à un vieux maître tatoueur… espérant ainsi lui éviter de sombrer dans la délinquance. Si le jeune homme accroche visiblement à cet art ancestral, la clientèle du cabinet s’avère malheureusement surtout composée de parrains yakuza…
À l’aide de nombreux flash-backs, José-Manuel Robledo dévoile progressivement l’histoire des différents personnages et immerge le lecteur dans la culture et les traditions japonaises. Si le parcours initiatique du jeune héros est intéressant et que le grand maître tatoueur Nagoya est particulièrement attachant, l’intrigue principale met néanmoins du temps à se profiler. Il s’agit donc clairement d’un tome de mise en place… qui abandonne néanmoins les lecteurs sur un cliff-hanger de format, qui donne envie de découvrir la suite au plus vite.
Ce thriller mêlant art et yakuza est également l’occasion de retrouver le graphisme de Marcial Toledano. Le dessin semi-réaliste de l’Espagnol fait de nouveau mouche, que ce soit lors des scènes dynamiques de poursuites en moto ou lors des passages plus zen dans le studio de tatouage. Il faut également applaudir le travail réalisé au niveau des tatouages, qui épousent à merveille les corps des personnages. Notons aussi la présence d’un cahier graphique de quinze pages, réservé à la première édition.
Une mise en place très prometteuse, que vous pouvez d’ailleurs retrouver dans mon Top BD de l’année !