Durant le régime français, c’est le roi qui distribuait les privilèges : un seigneur avait le monopole du moulin, un autre celui de la bière et la compagnie des Cent associés régnait sur la traite des fourrures. Rien n’a vraiment changé dans le Québec moderne.
Malgré le fait que l’État s’est depuis substitué au roi, la distribution de faveurs reste au cœur du modèle québécois. Les monopoles occupent, encore aujourd’hui, une place prépondérante sur l’échiquier économique de la province : ventes d’alcool, jeu, électricité, lait, produits de l’érable, œufs et tutti quanti. Sans compter les monopoles accordés aux ordres professionnels.--- Germain Belzile, Vincent Geloso et Pierre Simard