L'armée en renfort dans Paris I KAMIL ZIHNIOGLU/SIPA
Quatre personnes -trois hommes et une femme- soupçonnées de préparer un attentat à Paris ont été arrêtées dans le XVIIIe arrondissement de Paris et en Seine-Saint-Denis. Il s'agit de deux frères français d'origine turque, d'un troisième âgé de 28 ans "bien connu des services anti-terroristes" et de sa compagne. L'un d'eux était assigné à résidence, dans le cadre de l'état d'urgence instauré depuis les attentats du 13 novembre à Paris qui ont provoqué la mort de 130 personnes et des centaines de blessés. Un homme en lien avec des membres de l'EILe principal suspect est soupçonné d'être en relation avec des membres du groupe terroriste Daesh, a précisé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. "Nous savons que nous sommes visés (...). Ce qui s'est produit en Côte d’Ivoire (l'attaque jihadiste de dimanche à Grand-Bassam, ndlr), c'était aussi la France qui était la cible. Mais nous luttons contre le terrorisme et je veux rendre hommage à nos services, à nos policiers, à nos juges qui font un travail remarquable pour arrêter ceux qui doivent l'être, les mettre hors d'état de nuire et pouvoir aussi protéger les Français". Une enquête préliminaire visant les suspects avait été ouverte le 17 février dernier pour "suspicion de passage à l'acte d'une action violente". Les suspects ont des profils "intéressants" et "à creuser", mais à ce stade aucun projet d'attentat "imminent" ne peut leur être imputé, ont précisé des sources policières. "On ne peut parler à ce stade de projet imminent d'attentat", a insisté une de ces sources. Il n'y a pas "d'éléments matériels" en ce sens.Ni lieu précis, ni dateIls étaient devenus une menace sérieuse, selon la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les perquisitions ont permis de mettre la main sur une cartouche de Kalachnikov, un pistolet d'alarme et du matériel informatique. La DGSI n'a pas identifié de cible précise, ni de date pour un passage à l'acte. Bernard Cazeneuve, a souligné que 74 personnes soupçonnées de liens avec une entreprise terroriste avaient été interpellées depuis le début de l'année. "Nous procédons tous les jours à des arrestations de cette nature, tous les jours nous procédons à des vérifications". Le ministre appelle à la "plus grande prudence" sur les informations faisant état d'une action violente imminente. JB-M