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Belgica : quand le cocktail musique + mélodreme de Felix Van Groeningen ne prend pas toujours...

Par Filou49 @blog_bazart
17 mars 2016

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 En 2013, sortait Alabama Monroe, réalisé par Felix Van Groeningen, une petite merveille du cinéma belge, qui alliait dans un savant et poignant dosage, musique de blues et mélo familial.

César du meilleur film étranger, ce long métrage venu un peu de nulle part- "La merditude des choses", son premier long,  avait eu un impact certes mais bien plus faible quand mâme-   avait bouleversé tout le monde qui l'a vu, et notamment votre humble serviteur qui ne s'en est toujours pas remis et qui l'avait classé tout en haut de son top ten de cette année là.

J'attendais  donc avec grande impatience le nouveau film de ce cinéaste belge singulier et iconoclaste, et ce film, c'est Belgica  sorti  le 2 mars  dernier dans nos salles que j'ai pu voir il ya quelques jours au CNP Bellecour, ce cinéma lyonnais entièrement renové dont la directrice nous a dévoilé tous les secrets l'an dernier.

Nouvelle tragédie tragicomique et musicale autour de deux frères totalement différents, Belgica, Prix de la mise en scène lors du dernier festival de Sundance, promettait la même embardée dans la fantaisie et l'émotion bigger tahan life chère à l'auteur.

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Hélas, il faut bien le reconnaitre, que, malgré des ingrédients assez proche, la magie d'Alabama Monroe n'opère jamais totalement ici, et ce  "Belgica" ne retrouve les sommets  d'Alabama Monroe qu'à de rares instants, sur les plus de deux heures que dure le film.

 L’équation  «musique,  drogue & rock’n roll » fonctionne pourtant toujours à plein régime, notamment lors de  scènes nocturnes  se déroulant dans le bar portant le titre du film , où vont se retrouver tous les marginaux de Gand, ce qui nous vaut quelques séquences de liesse musicale qui sentent le houblon à plein nez et qui voient l’essence des corps communier avec celle des sons et des mixs.

 Ces scènes constituent sans doute ce qui est le meilleur du film et surtout,  on sent que son auteur sait de quoi il en retourne :les séquences à l’intérieur du « Belgica » semblent avoir été vécues de l’intérieur par le réalisateur  ces soirées totalement enivrées et aziumées,  qui se clôturent pas avant l'aube, il ne peut que les avoir vécu pour les restranscrire avec cette fièvre et cette énergie là.

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Hélas, les autre scènes, plus intimistes, entre les relations fraternelles et conjugales semblent plus ternes, a fortiori si on les compare à la puissance émotionnelle du précédent film du réalisateur flamand qui était aussi fort dans sa partie mélo que sa partie musicale.

Là, on se retrouve un peu à la tête d'un grand huit émotionnel, Bon, pour moi qui réfute le minimaliste à tout va, je devrais être aux anges, sauf que du coup, ca manque un peu de nuance et de subtilité dans l'écriture d'autant plus que finalement, quand on a le temps de souffler on se dit que le récit a aussi tendance à suivre un chemin trop balisé et ne surprend pas autant qu'on 'aimerait l'êtrez.

Dommage aussi que  les seconds rôles manquent de corps et sont trop sacrifiés,   aux profit de ces deux personnages de  frères  dont les destins finalement, nous laissent plus froids qu'attendus.

Bref, ce Belgica, suvolté et qui réserve parfois de moments forts, notamment grace à une bande sonore tonitruante,   a  le principal défaut de ne pas  atteindre nos coeurs comme l'avait fait  sans doute miraculeusement "Alabama Monroe"...la preuve qu'un miracle ne peut jamais se reproduire deux fois...  

BELGICA - Bande-annonce


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