Robert Laffont
Collection R
Traduit de l'anglais par Emmanuel Palha
Février 2016
432 pages
17,90 euros
Roman ados dès 14 ans
Thèmes : Catastrophe, Maladie, Société
Quatrième de couverture : Steward sur un luxueux navire de croisière le temps d'un été, Shy a miraculeusement survécu à un énorme tremblement de terre et au tsunami qui a suivi. Il a également réchappé au virus le plus mortel que l'humanité ait jamais connu. Lorsque Shy, Carmen, Cireur et Marcus arrivent en vue des côtes californiennes, le calvaire semble toucher à sa fin. Mais c'est sans compter sur les gangs qui ont pris le contrôle d'un Etat dévasté par le séisme et la maladie : de rescapés, Shy et ses amis deviennent... des proies.
A propos du Tome 1 Les Vivants :
"C'est un roman qui ne manque pas d'intensité tant sur les sentiments que sur les évènements. De très bons ingrédients pour un roman young adult : de la romance, de l'espoir, du courage, du drame, des réflexions morales et sociales. J'ai aimé cette double intrigue : celle de la survie au milieu d'une terre ravagée par les catastrophes naturelles, celle du thriller réaliste autour du suicide étrange du passager, le lien fait avec la médecine, les virus. C'est très bien écrit, parfaitement amené car l'idée de base est finement exploitée et beaucoup plus complexe qu'elle n'y paraît, parfaite pour un scénario au choc visuel. Matt De La Pena aborde beaucoup de sujets graves et réalistes : les fractures sociales, la misère, les quartiers populaires, les risques sanitaires et d'un roman catastrophe, il fait des Vivants un récit bien plus profond dans lequel l'immersion est totale! Un premier roman prometteur."
Les Proies est le second et dernier volet de la série Les Vivants. J'avais adoré le premier tome avec sa tonalité de roman survivaliste, du récit pré-apocalyptique et tout cet enchaînement de catastrophes naturelles comme si le monde implosait : une histoire à la Deep Impact sur fond de réalités sociales et de virus. Dans Les Proies, on retrouve Shy et Carmen, ils ont quitté l'île et se dirige sur les côtes californiennes avec l'espoir fou de retrouver leurs familles. C'est sur eux que tout repose car ils détiennent des seringues contenant un remède à la maladie. Ils ont une mission importante mais celle-ci va être menée à rude épreuve dès lors qu'ils vont fouler la terre...ravagée et divisée par une guerre de gangs qui se répartissent le territoire californien en zones de contrôle. Nos héros vont être poursuivis par ceux qui ont développé le virus et implanter la maladie...une course contre la montre s'engage, aussi effrénée que dangereuse.
L'important dans ce second volet c'est qu'on a la fin, plutôt cohérente quoiqu'un peu rapide et que l'on a trouvé réponses à nos questions. Les Proies change de tonalité et nous plonge au coeur d'un roman sous tension, meurtrier et violent d'un monde post-apocalyptique où l'humain n'a plus rien de bon. L'univers entier est devenu hotile. L'ambiance est parfaitement réussie et on est happé. Forcément je me dis que l'auteur ne pouvait pas éviter ce passage là mais la guerre des gangs m'a trop rappelé la série Walking Dead. Certaines scènes sont dures et nos héros se retrouvent coincés au milieu d'un carnage dont ils ne peuvent prévoir les conséquences. Alors oui c'est haletant et prenant, mais il m'a manqué quelque chose...puis cette fin....AAAHGR elle me laisse comme un goît d'inachevé ou de confus. Mon sentiment reste positif : Les Vivants est une excellente série où l'aspect catastrophique rend l'intrigue urgente et addictive, où l'ambiance est stressante et oppressante... C'est à découvrir et à discuter pour cette fin qui laisse perplexe.