Il faut bien l’admettre : l’hiver fut tendre et doux cette année en Belgique. J’ai même souvent écrit lors de matins comme celui-ci, le soleil illuminant généreusement ma chambre. Mais cela n’empêche pas d’avoir des envies d’ailleurs et de vraie chaleur. Et c’est Jeremy Passion qui vient d’assouvir ces dernières, en faisant son grand retour avec un nouveau single baptisé We Can.
Après la sortie de son premier album For More Than a Feeling et de son EP Pixelated fin 2011, l’auteur-compositeur-interprète de San Francisco avait lancé, avec grand succès, une nouvelle campagne Kickstarter en 2014 afin de financer la création de son second opus. Et depuis ? La vie a suivi son cours. Jeremy est devenu un mari et un beau-père, deux nouveaux rôles qu’il a dû apprendre à apprivoiser et contrebalancer avec sa carrière.
Son équilibre enfin trouvé, le chanteur revient sur le devant de la scène avec We Can, co-produit avec Tunde ‘TuneDaRula’. La cargaison de bonnes vibes ensoleillées émane d’une anecdote personnelle. « La chanson est inspirée d’une fille de Los Angeles avec qui je suis sorti. Elle vantait toujours sa ville et plaisantait en disant qu’elle était mieux que San Francisco. Même si j’adore ma propre ville, il m’a toujours tenu à cœur de voyager et découvrir de nouveaux endroits. L’idée d’élargir les horizons de quelqu’un m’a insufflé l’envie d’écrire ce titre », a raconté Jeremy Passion, précisant qu’il avait ajouté une petite touche philippine (« kamusta ? » signifie « comment vas-tu ? » en tagalog) afin de « représenter [ses] origines ».
À travers l’hymne « feel good », il partage également avec ingéniosité un petit aperçu de sa vie d’artiste indépendant, bien moins glamour que certains semblent le penser… « Je chante ‘Let’s go far away from home, I promise it’ll be there when we get back, and if you’re worried about all the money we’ll spend, we don’t even really gotta fly first class’. Cela illustre une véritable facette de ma carrière et de ma vie, a-t-il confié à Urban Soul. Souvent, les gens voient en ligne des photos et des vidéos de mes voyages, de mes tournées, et pensent que je vis dans le luxe et que je dépense sans compter mais la vérité, c’est qu’en tant qu’artiste indépendant se gérant tout seul, tu vis très humblement. Parfois, tu dors dans un motel bon marché au bord d’une autoroute au beau milieu du Danemark, ou dans le salon d’un ami à Bruxelles. Le plus important est de vivre des expériences et de découvrir un monde autre que le sien. » Et l’arrivée de son prochain projet devrait justement lui offrir la possibilité de partir à la rencontre d’autres cultures…
We Can figurera en effet sur son deuxième album, financé avec l’aide de son public et prévu a priori pour cet été 2016. « Tout ce que je sais, c’est que je suis un peu perfectionniste et que je ne sortirais jamais un album comportant des titres qui ne représentent rien pour moi. Avoir quelques bons titres et une flopée de ‘bouche-trous’, ça ne m’intéresse pas. Je me préoccupe plus de faire ressentir que d’être entendu », a souligné Jeremy Passion. Voilà qui fait plaisir et d’ici là, je propose que l’on savoure son single (c’est encore mieux quand on achète son billet sur iTunes) et que l’on se penche sur notre prochaine destination de vacances… Alors, dites-moi ? Vous êtes plutôt Pays-Bas, Polynésie, Alaska, Santorin, Italie ou Asie du Sud-Est ?