Quatrième de Couverture :
Londres, 1888. Sherlock Holmes est déprimé après une enquête désastreuse. Même son fidèle Watson ne parvient pas à le sortir de la léthargie dans laquelle l’enquêteur de choc s’enfonce. Jusqu’au moment où une lettre lui parvient depuis la France. Elle est signée de Mademoiselle La Victoire, une star de cabaret, qui a besoin de l’aide de Holmes. Le fils illégitime qu’elle a eu avec un lord anglais vient en effet d’être enlevé. A Paris, Holmes découvre que cet enlèvement n’est que la partie émergée d’une affaire tentaculaire. Une inestimable statue a été dérobée et des enfants employés dans une usine de soie disparaissent les uns après les autres. Les indices conduisent à un seul et même homme qui semble intouchable. Et extrêmement dangereux….Note :
♣♣♣♣♣Avis :Le livre annonce une auteur holmesienne réputée, pourtant ce n'est clairement pas l'aventure de Sherlock Holmes que je retiendrai.
L'idée de l'intrigue est plutôt bonne et ses différents détours, ainsi que son traitement par Holmes, sont assez fidèle aux codes que l'on pourrait attribuer à l'oeuvre originale. Pourtant, j'ai trouvé l'ensemble un peu mou. Des connexions qui manquent un peu de cohérence et deux enquêtes qui ont du mal à cohabiter dans le même récit. Le style ne m'a pas tellement convaincu non plus. J'ai peiné à être passionnée, même si l'enquête présentait des points intéressants et plein de tension.
Les personnages tout d'abord. Certes l'auteur ne cherche pas à prendre la suite de Conan Doyle en copiant son héros, plutôt en en offrant une réinterprétation. Pourtant, j'ai du du mal avec ce Holmes. Il manquait de charisme et de cette pédanterie qui le rend à la fois si agaçant et si attachant. Le ton professoral qu'il emploie pour démontrer son raisonnement ne prend pas et l'alchimie avec Watson est inexistante.
Ce point est le plus dommage, car la relation entre les deux amis est l'un des pivots les plus essentiels de l'âme de Sherlock Holmes.
Pourtant, les nouveaux protagonistes avaient du potentiel ! Mlle La Victoire avait une sacré personnalité - bien qu'elle soit un peu trop hystérique à mon goût. Quant à Vidocq, il aurait pu camper un sacré adversaire à Holmes, mais au final il fait plutôt office de bouffon et je trouve cela dommage. Ces deux personnages avaient de quoi rendre l'ensemble assez inoubliable, mais ils perdent petit à petit leur caractère : Victoire devient juste une femme hystérique sans grand sens commun et Vidocq se réduit à un petit enquêteur sans envergure prêt à tout pour récolter la gloire sans considération pour ce qu'il se passe autour de lui.
C'est une oeuvre honnête qui traite bien les codes et offre une aventure inventive et bien pensée, mais le traitement n'est pas à la hauteur de ce que j'attends dans ce genre de pastiche. Honnête donc, mais sans l'envergure que l'on pourrait accorder à d'autres titres.
Toutefois, les amateurs des adaptations visuelles trouveront sans nul doute cette aventure plaisante !
Site de l'auteur sur son roman : ICI.
Site de l'auteur : illustrations.
Infos :
- Une affaire de sang (Art in the Blood)
- Bonnie MacBird
- City (février 2016)
- 324 pages
- 20 € (papier) - 14.99 € (numérique)
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