Sommeil et écrans : la mauvaise équation

Publié le 16 mars 2016 par Pnordey @latelier

A l'occasion de la 16ème Journée du Sommeil, retour sur l’impact des nouvelles technologies sur la qualité du repos.

En dormant en moyenne 7h05 par nuit en semaine et 8h11 le weekend, les Français sont dans la norme des pays industrialisés. C'est ce que révèle une enquête INSV/MGEN, présentée le 15 mars dans le cadre de la 16ème journée du Sommeil. Mais nombreux sont ceux qui se plaignent de mal dormir : 73% des répondants à l’enquête disent se réveiller une à deux fois par nuit, induisant un réveil d’environ 30 minutes. En parallèle, l’utilisation des outils numériques est en hausse perpétuelle. Aujourd’hui, 98% des Français disent s’en servir pour des besoins personnels et 79% à des fins professionnelles. Leur omniprésence pourrait bel et bien devenir problématique.

C’est en effet le soir que regarder un écran est le plus nocif pour la qualité du repos. 36% des sondés avouent utiliser un ordinateur, un smartphone ou une tablette dans leur lit avant de se coucher. Enfin, plus d’un Français sur trois regarde la télévision depuis son lit. « Le soir, l’horloge biologique est plus sensible à la lumière et aux activités cognitives (qui provoquent une sensation de réveil dans le cerveau - ndlr). L’impact des écrans sur le corps observé le soir est d’autant plus fort qu’il a lieu à ce moment-là », explique le Docteur Claude Gronfier, co-auteur de l’étude.

L’utilisation des nouvelles technologies ne s’arrête malheureusement pas au coucher. Deux Français sur dix dorment avec leur smartphone allumé à côté d’eux et… 30% d’entre eux se réveillent volontiers pour consulter un message au milieu de la nuit. « Un fractionnement du sommeil non-négligeable », réagit le Docteur Sylvie Royant-Parola, qui a elle aussi contribué à l’étude.

Nous entrons de plus en plus dans « une société sur le qui-vive », à l’affût de la moindre information. Il paraît désormais indispensable de s’octroyer des moments de déconnexion pendant le weekend, les vacances et – surtout – avant de s’abandonner dans les bras de Morphée.