Les chercheurs des Universités d’Oxford, Birmingham et de l’University College London ont mené cette étude auprès de 697 fumeurs bien décidés à arrêter de fumer et les a répartis au hasard à un arrêt progressif (n=342) ou net (n=355) de la cigarette. Tous les participants étaient considérés comme dépendants (au moins 15 cigarettes par jour avec une concentration respiratoire de monoxyde de carbone d’au moins 15 parties par million (ppm)). L’arrêt progressif consistait à réduire le tabagisme de 75% dans les 2 semaines précédant l’arrêt, soit 50% dans la première semaine et 25% à la fin de la deuxième semaine. Enfin, les chercheurs ont recueilli les données d’antécédents de tabagisme, de dépendance à la nicotine et de préférence pour l’arrêt progressif ou net de la cigarette.
Après 4 semaines,
– 39,2% des participants ayant suivi une approche progressive étaient toujours abstinents,
– 49,0% des participants ayant suivi une approche brutale étaient toujours abstinents.
· À 6 mois, ces taux d’arrêts sont respectivement de 15,5% et 22,0%.
ØCela représente une augmentation d’environ 20% du taux d’arrêt en cas d’arrêt net : Ainsi, à 6 mois, le risque de rechute des fumeurs qui ont arrêté » d’un coup » est réduit de 20% par rapport à ceux qui ont choisi l’arrêt progressif (RR : 0,80).
Les auteurs font une recommandation simple, pour améliorer les chances d’arrêter de fumer, se fixer un jour » fatidique » et s’y préparer. D’autres mesures complémentaires, comme se faire prescrire un substitut nicotinique adapté, peuvent également aider. Enfin, réfléchir à un substitut à prendre dans sa main peut également être une aide pour certains.
Source:Annals of Internal Medicine March 15 2016doi:10.7326/M14-2805Gradual Versus Abrupt Smoking Cessation: A Randomized, Controlled Noninferiority Trial
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