Résumé de Le viol un crime presque ordinaire de Audrey Guiller et Nolwenn Weiler

Publié le 16 mars 2016 par Juval @valerieCG

Voici le résumé du livre Le viol un crime presque ordinaire de Audrey Guiller et Nolwenn Weiler. (j'ai surtout relevé des chiffres pouvant être utiles dans le livre).

La définition du viol varie selon les pays. Ainsi en Angleterre et au pays de Galles, le viol ne peut être commis que par un homme. En Australie, il y a deux définitions selon que le viol est commis en temps de guerre ou de paix.

Il y a 75 000 viols par an en France ce qui fait 206 viols par jour et concerne une femme sur 6. 80% des victimes sont des femmes. Les viols collectifs concernent 7% des cas. 63% des femme violées l'ont été dans l'enfance ou à l'adolescence par des connaissances. Le viol concerne toutes les catégories sociales. Avant 18 ans, les victimes se retrouvent davantage chez les  cadres. Après 18 ans, on les retrouve chez les cadres, les artisans, les commerçants. Les victimes de viol connaissent des dégradations de leur santé physique et morale. Il y a 5 fois plus de tentatives de suicide chez elles. 60% des violeurs ont entre 19 et 59 ans. 24% ont entre 15 et 18 ans.97% des violeurs sont des hommes. Le Comité Féministe Contre le Viol amené une enquête sur 300 agresseurs. 23% d'entre eux appartenaient à des professions médicales et paramédicales. 17% étaient dans l'enseignement et l'animation. 13% avaient des responsabilités d'encadrement.
42% des violeurs ont connu un environnement violent. 17% ont été violés.
Les media ne parlent du viol que s'il y a plainte ou procès et toujours sous l'angle de l'histoire individuelle. On ne voit que les prédateurs, pas les cas les plus courants. En 2010 le taux d'élucidation des affaires de viol était de 73%. Entre 1990 et 2000, la durée moyenne d'une instruction était de 3 ans. Entre le viol et le jugement, la durée moyenne est de 5 ans. La moitié des affaires jugées comme des agressions sexuelles sont des viols. En 1995 à Créteil, un quart des affaires était déqualifié à la demande du procureur. Des sources font état de circulaires encourageant la correctionnalisation.
Pour les viols jugés en cours d'assises, les accusés appartiennent à 93% à des classes populaires. 41% sont des chômeurs ou des précaires. Pourtant le viol concerne toutes les classes sociales.
Une enquête de Montréal montre que 60% des femmes et 17% des hommes ont peur de marcher seul dehors la nuit.
Le livre nous indique ce qu'a coûté son viol à une victime : 11 000 euros d'avocat, 250 euros de soins médicaux, 1250 euros de psychothérapie, 2000 euros de frais de déplacement pour le procès, une incapacité de travail de  1 an qui équivaut à 20 000 euros. Cela lui aura coûté 34500 euros et le fonds d'indemnisation des victimes lui aura remboursé 22 000 euros.
En 2010, 5175 victimes ont été indemnisés.
Les hommes violents coûteraient 2.5 milliards à la société entre les services de santé, de police, de justice mis à contribution ainsi que les pertes productives occasionnées.
Pour soigner les violeurs, il y a l'injonction de soin ou l'obligation de soin. L'injonction est difficile à suivre car les médecins coordinateurs sont débordés. En 2010, 32 tribunaux de grande instance, 16 départements n'avaient pas de médecin coordinateur.
Il est difficile de connaître le taux de récidive car il n'y a pas de coordination à ce sujet au niveau national.

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