HIGH-TECH > "Qwant Junior" : les enfants lui disent merci !

Publié le 15 mars 2016 par Fab @fabrice_gil
La start-up française Qwant, qui défie Google avec son moteur de recherche alternatif dédié aux enfants, a présenté son navigateur sans sexe ni violence au Salon Educatec - Educatice à Paris. Contenus pédagogiques, pertinences des réponses et bonhomie sont au menu.

Qwant Junior a été expérimenté dans quelques écoles dès janvier 2015 avant que le projet soit bientôt étendu à d'autres établissements I photo Lars Plougmann / VisualHunt.com / CC BY-SA


Internet occupe une place de choix dans la culture contemporaine, surtout chez les enfants et les ados, pour qui les devoirs de classe, les jeux en ligne et les réseaux sociaux comptent parmi les activités les plus populaires. Cependant, le manque d’information sur la bonne façon d’aborder l’éducation et la protection des mineurs, lorsqu’ils s’expriment ou sont actifs online, constitue un problème majeur. Alors que certains délits sont considérés comme grave, les approches gouvernementales visant à réguler les contenus, n'ont exploité jadis qu’une série de techniques de filtrage limitant ou bloquant l’accès à un contenu Internet. Bien qu'un filtrage institutionnel ou parental des outils numériques soit recommandé, aucun de ces efforts ou méthodes de filtrage n'est efficace à 100 % dans la régulation des contenus indésirables. Il devient donc urgent pour les parents, les éducateurs, les tuteurs, mais aussi l’Etat d’informer les enfants des dangers liés à l’utilisation d’Internet.
Qwant Junior : "Que Recherches-tu ?"Destiné aux enfants et préadolescents, Qwant Junior apporte une réponse rassurante à l’exploitation des données offertes sur la toile. Le moteur de recherche franco-allemand propose du contenu internet dans l’actualité en ligne, sur des sites éducatifs, et suggère des images et vidéos sans traçage ni publicité. La plate-forme met à l’écart les informations et les photos jugées inadaptées au jeune public, qu’il s’agisse de sexe, de violence ou de drogue. Doté d’une "liste noire" de plus de 4 millions de sites, il exclut autant que possible les résultats commerciaux.
Une "liste blanche" pour favoriser les recherches"Nous avons tout fait pour éviter qu’en tapant Syrie, on trouve des images de décapitations ou de morts avec du sang partout", souligne Jean-Manuel Rozan, Président de Qwant.  A contrario, une "liste blanche " de sites fournis par les enseignants et le ministère de l’Education nationale est mis en exergue pour favoriser les recherches des enfants. Qwant Junior garantit également l’impossibilité de tracer les requêtes des enfants, et a fortiori sur une version spéciale destinée aux écoles, permettant les travaux en commun. Un dispositif qui n’a pas échappé au Ministère de l’éducation : "Bienvenue à junior.qwant.com moteur de recherche français pour les enfants désormais disponible dans les écoles pour les 6/13 ans", avait tweeté Najat Vallaud-Belkacem, pour saluer le lancement.
Testée depuis de nombreux mois, le navigateur promet d’offrir des réponses pertinentes et secures pour satisfaire la curiosité des bambins. Lancé en 2013, Qwant Junior est disponible en 15 languesLe groupe d’édition allemand Axel Springer est entré en 2014 au capital de la jeune société située à Paris. Elle a bénéficié au mois de novembre dernier d’une injection de 25 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI).
Qwant a été sélectionné par Business France, agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française, pour promouvoir les innovations européennes sur le French Tech Pavillon du South By South Westà Austin (Texas). Fier de représenter la France ce lundi, à la première édition du Trade Show Pitch Stage (catégorie startup européenne), Qwant a su convaincre les visiteurs et professionnels du dynamisme innovant dont fait preuve la France actuellement. FG