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La faux soyeuse par Stef Eleane

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
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Lorsque j’ai commencé ce roman, je me suis dit : « C’est pas possible ! C’est trop noir pour moi. Toute cette misère, cette déchéance. » Je suffoquais au fur et à mesure des pages . Et puis, je me suis attachée à Franck. Même, s’il fait de grosses conneries, on espère avec lui. On a peur avec lui. On pleure avec lui.

Toute cette histoire se passe dans la banlieue parisienne courant des années 80. Franck est un jeune ado qui, comme beaucoup, passe plus de temps dans la rue que chez lui ou en classe. Sa bande de pote et lui sont un peu magouilleur au départ. Juste de quoi se payer quelques trucs. Mais l’arrivée de la drogue dans les banlieues va changer le comportement de ces jeunes.

La faux soyeuse par Stef Eleane

On passe du présent au passé régulièrement, afin de comprendre la descente aux enfers de Franck ! Qui petit à petit perd pied, amis, confiance, amour, biens, apparence, fierté et identité.

Il n’est plus maître de lui-même. Comment l’être quand on est gouverné par la came et la peur du manque.

La faux soyeuse par Stef Eleane

Cette souffrance est dur! L’auteur nous décrit tout, sans rien omettre. Et l’on prend conscience que tout le monde se désintéresse du sort de ces mômes. Personnes, ni les flics ni les institutions. Il faut remettre les choses dans son contexte cela dit ! C’est les débuts du trafic de drogue, l’arrivée du sida. Il n’y a pas l’information et la prévention de maintenant. Les mômes n’ont pas conscience qu’une fois embarqué là-dedans ils ne s’en sortiront pas ! Le manque, ils ne savent pas ! Le sida c’est les homos pas les toxicos !

Un roman qui vous laisse un goût amère dans la bouche ! Quand on fait le bilan à la fin de cette lecture du nombre de morts, on se sent nauséeux. Surtout quand on se rend compte de l’âge de ces victimes. Un roman qui vous ouvre les yeux aussi ! On comprend le changement de mentalité, de devoir faire le pire pour survivre un peu plus longtemps.

Magnifiquement écrit, on sent le vécu derrière les mots. Je pense que celui qui en parle le mieux reste l’auteur alors je termine cet article avec lui !


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