Nous avons souhaité faire le point sur deux vins de l'appellation Morgon dans l'excellent millésime 2011 dans cette région, et nous avons ouvert une bouteille de Morgon vieilles vignes de Daniel Bouland et une autre de Morgon Côte de Py de Jean-Marc Burgaud. Le vins n'ont pas été dégustés en parallèle mais à trois jours d'intervalle. Ils n'ont pas été mis en carafe, ont été épaulés une heure avant la première dégustation et goûtés trois fois en 48 heures. Un peu renfrognés le premier jours, ils se sont nettement améliorés en termes de qualité et de plaisir après 24 heures d'aération en bouteille et même un peu plus après 48 heures pour le Morgon de Jean-Marc Burgaud. Les commentaires correspondent à l'optimum de la dégustation.
Le Morgon vieilles vignes de Daniel Bouland nous est apparu, mûr et profond, doté d'une séduisante palette aromatique, long et harmonieux.
Le Morgon Côte de Py de Burgaud offre également des arômes séduisants avec des fruits plus frais et plus acidulés, un corps fuselé, une finale allongée très fraîche et même légèrement vive, il a été plus long (48 heures) pour s'exprimer complètement.
Il faudra attendre encore 5 ans le Morgon de Bouland pour en profiter pleinement, et deux à trois années de plus pour celui de Burgaud
Beaujolais : Daniel Bouland : Morgon : vieilles vignes 2011
La robe est très soutenue de couleur violine. Le nez est bien ouvert et assez complexe, avec des arômes de cassis, de mûres, d' épices variées, et des notes de pivoines et de roses. L'attaque est veloutée et fraîche, le vin prend de la densité et de la profondeur dans un centre rehaussé de fruits noirs expressifs. La finale est longue, tenue par des tannins un peu plus fermes, fraîche et harmonieuse, dotée d'une intense et séduisante palette aromatiques ( fruits, épices et fleurs) Noté 16,5, note plaisir 16
Beaujolais : Jean-Marc Burgaud : Morgon Côte de Py 2011
La robe est soutenue à très soutenue de teinte sanguine et reflets violets. L'olfaction d'une bonne intensité évoque la réglisse, la baie de sureau, le cassis, la boite à épices avec des notes sanguines et de graphite. L'attaque est élégante, d'un agréable velouté de texture, les tannins fins et mûrs se trament dans un corps fuselé, dense, délicatement charnu, agrémenté de fruits noirs épicés. La finale est allongée, d'un bon maintien (tannins légèrement impressifs et enrobés), tonique, portée par une acidité gustative un petit peu vive qui participe à accentuer la séduisante persistance aromatique (nombreuses épices, fruits noirs, réglisse, et notes florales). Noté 16, note plaisir 15,5
Posté par Daniel S à 00:01 - Vins de Bourgogne - Commentaires [0] - Permalien [#]