« L’ennemi travaille dans du roc » — Que pensez-vous, monsieur le président, des efforts que font les Autrichiens pour se concilier la population serbe ? — Les Autrichiens, les Hongrois et les Bulgares font en effet tous leurs efforts pour se concilier notre peuple. Ils n’y réussiront jamais. Il y a quelque chose d’irréconciliable entre ces peuples et nous. N’avons-nous pas, dans le temps, essayé de tout pour être bien avec la monarchie des Habsbourg et même avec la Bulgarie ? Nous nous sommes toujours butés à des difficultés insurmontables. L’esprit de liberté et l’indépendance des Serbes étaient toujours un obstacle. L’Autriche-Hongrie voulait une Serbie économiquement et par là politiquement subjuguée à elle et la Bulgarie voulait l’hégémonie dans les Balkans. Notre peuple ne l’a pas oublié. Aussi nos ennemis travaillent dans du roc. — Une chose encore et qui doit sûrement retenir vos préoccupations, monsieur le président. Que pensez-vous du mouvement de descente que les Autrichiens tentent d’effectuer en Albanie ? — Je pense que les Alliés doivent trop bien comprendre l’importance qu’aurait une avance des troupes ennemies en Albanie et la valeur stratégique du front albanais dans les futures opérations des Balkans pour qu’ils ne prennent pas toutes les mesures en conséquence. Albert Londres. Le Petit Journal, 13 mars 1916
« L’ennemi travaille dans du roc » — Que pensez-vous, monsieur le président, des efforts que font les Autrichiens pour se concilier la population serbe ? — Les Autrichiens, les Hongrois et les Bulgares font en effet tous leurs efforts pour se concilier notre peuple. Ils n’y réussiront jamais. Il y a quelque chose d’irréconciliable entre ces peuples et nous. N’avons-nous pas, dans le temps, essayé de tout pour être bien avec la monarchie des Habsbourg et même avec la Bulgarie ? Nous nous sommes toujours butés à des difficultés insurmontables. L’esprit de liberté et l’indépendance des Serbes étaient toujours un obstacle. L’Autriche-Hongrie voulait une Serbie économiquement et par là politiquement subjuguée à elle et la Bulgarie voulait l’hégémonie dans les Balkans. Notre peuple ne l’a pas oublié. Aussi nos ennemis travaillent dans du roc. — Une chose encore et qui doit sûrement retenir vos préoccupations, monsieur le président. Que pensez-vous du mouvement de descente que les Autrichiens tentent d’effectuer en Albanie ? — Je pense que les Alliés doivent trop bien comprendre l’importance qu’aurait une avance des troupes ennemies en Albanie et la valeur stratégique du front albanais dans les futures opérations des Balkans pour qu’ils ne prennent pas toutes les mesures en conséquence. Albert Londres. Le Petit Journal, 13 mars 1916