En votant « no » au référendum sur le traité de Lisbonne, les irlandais ont stoppé le processus d’adoption du texte qui devait être approuvé par l’ensemble des 27 pour rentrer en vigueur.
C’est un rejet fort que les irlandais ont opposé au « mini-traité ». Fort car il provient d’un des pays qui a le plus bénéficié de l’aide et de la solidarité européenne. Fort car les irlandais étaient les seuls à pouvoir se prononcer directement sur ce texte, et non par l’intermédiaire de représentants comme c’est le cas dans les 26 autres pays de l’Union. L’avenir nous dira si les irlandais ont voté pour le texte ou pour le contexte...
Brian Cowen, le premier ministre irlandais l’avait craint, mais son pays risque désormais d’être affaibli au sein de l’UE. Si la cassure est évidente, le retrait de l’Irlande semble pourtant inconcevable à Bruxelles.
Les trois années qui nous séparent du projet de Constitution européenne n’auront pas suffi à trouver la solution miracle et faisant l’unanimité pour améliorer le fonctionnement de l’Union européenne.
La France héritera donc au 1er juillet d’un grand corps malade. La présidence de l’UE ne pouvait plus mal démarrer pour Nicolas Sarkozy qui devra avec ses homologues européens s’atteler à trouver une solution au plus vite.
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Les quatre députés de la Haute-Vienne (Daniel Boisserie, Monique Boulestin,
Marie-Françoise Pérol-Dumont et Alain Rodet) ont voté pour la ratification du
traité de Lisbonne.