Il est vrai qu’un nombre croissant d’études indiquent que l’activité physique peut contribuer à protéger le cerveau contre le déclin cognitif, confirme le Dr James T. Becker, professeur de psychiatrie, à la Pitt School of Medicine. Mais, au fil du vieillissement, les gens deviennent plus sédentaires, ce qui accroît leur risque de développer la maladie d’Alzheimer et ou d’autres démences. Pourtant, cette pratique de l’activité physique qui peut comprendre le jogging, la natation, mais aussi le jardinage ou la danse, bénéficie aussi aux personnes déjà atteintes de la maladie ou de troubles cognitifs légers en favorisant une moindre réduction du volume de la matière grise au fil du temps. Face à cette efficacité de l’exercice, rappelle le chercheur, il y a l’inefficacité des traitements actuels.
L’étude a examiné la relation entre l’activité physique et le déclin cognitif à partir des données de 876 participants, âgés de 65 ans ou plus, participant à une étude multicentrique, la multicenter Cardiovascular Health Study. Ces participants suivis durant 5 ans, ont passé des scans du cerveau et des tests cognitifs. Ils ont également été interrogés sur la fréquence de leurs activités physiques, et leur dépense calorique a été évaluée. L’analyse montre que,
· les participants qui ont brûlé le plus de calories sont ceux qui ont les plus grands volumes de matière grise dans les lobes frontal, pariétal et temporal du cerveau, des zones associées à la mémoire, l’apprentissage et à l’exécution des tâches cognitives complexes.
ØL’analyse des données d’un sous-groupe de 300 participants montre que ceux qui ont la dépense énergétique la plus élevée présentent également des volumes de matière grise plus élevés que lors des scans initiaux, et sont 2 fois moins susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer à 5 ans.
Alors que le volume de matière grise est un marqueur reconnu de santé neuronale, cette étude montre que l’exercice physique peut même contribuer à l’augmenter, de plus ici chez des patients âgés. L’avenir est donc aux études de neuroimagerie, en cas de déficience cognitive légère ou de risque élevé de démence, avec l’objectif de prescrire l’activité physique pour prévenir la détérioration de la mémoire. » Plutôt que d’attendre la perte de mémoire, nous pourrions envisager de prescrire au patient un programme d’exercice, puis de suivre à l’imagerie l’évolution de son cerveau « .
Source: Journal of Alzheimer’s Disease Communiqué March, 2016 Different Kinds of Physical Activity Shown to Improve Brain Volume and Cut Alzheimer’s Risk in Half et DOI: 10.3233/JAD-160057 Longitudinal Relationships between Caloric Expenditure and Gray Matter in the Cardiovascular Health Study