ieuPour mémoire, voilà ce que j’écrivais le 3 mars, sous le coup de l’agacement :
le syndicalisme réformiste, l’autre nom de la compromission libérale…
Les cinq organisations syndicales dites « réformistes », CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA et FAGE, appellent « les salariés et les jeunes » à des rassemblements partout en France le samedi 12 mars.
Si elles voulaient saper le mouvement social, qui s’est d’ailleurs mobilisé sans eux, il est utile de le rappeler, elles n’agiraient pas autrement. Faire grève un samedi, afin de ne pas trop gêner leurs amis patrons ? Ces syndicats qui inventent la grève qui ne sert à rien ne méritent guère le respect.
Qu’elles aient voulu ne pas gêner le travail des entreprises, ou donner la possibilité au plus grand nombre de manifester, qu’importe, le résultat est là :
Projet de loi El Khomri : manifestation clairsemée des syndicats réformistes à Paris
Elles ont donc aujourd’hui été désavouées, et récoltent ce qu’elles ont semé. La désaffection des masses laborieuses, autrement dit la preuve que ces syndicats là ne représentent plus qu’eux -mêmes, est là pour leur dire qu’elles ne séduisent plus. La mobilisation sociale dont la loi El Khomri n’est que l’une des motivations s’est en effet passé d’eux mercredi dernier… ça leur apprendra à faire cavalier seul et à sombrer dans leur compromission habituelle. Cette faible mobilisation est cependant à mon sens un très mauvais signal donné au gouvernement : leur principale courroie de transmission sur laquelle il s’appuie si volontiers pour faire passer ses lois scélérates est en panne, et c’est tant mieux.