La structure.
Michèle Rakotoson opte pour des descriptions de courtes scènes de vie. Avec la distance et la gouaille
Michèle Rakotoson.
Elle parle très peu d’elle. On découvre au détour d’une page qu’elle a de grands enfants. Que d’ailleurs l’un d’entre eux réside à Tananarive et qu’il n’apprécie pas les excentricités de sa mère. Elle parle très peu d'elle. Même si elle se cite, Madame Rakotoson. Du coup, il est difficile de saisir le positionnement réel de l’auteur qui se défausse sur la société malgache sans réellement se livrer. On est toutefois amusé par ces chroniques. Elles nous font sentir les rues de la capitale Malgache, nous font toucher du doigt les petites gens, elles nous attendrissent par le portrait tout de même affectueux que fait cette dame de son entourage. On passe donc un sympathique moment littéraire parce que l’approche est originale, le style est audacieux. Que restera-t-il de cette lecture ? Difficile à dire, mais pour moi, ce sont les premières images de cette ville de l’Océan indien. C’est déjà ça beaucoup pour le lecteur voyageur que je suis.
Michèle Rakotoson, Madame est à la campagne
Chroniques malgaches - 86 pages - Editions Dodo vole - 2015