Ces scientifiques de l’université de Boston révèlent, avec ces travaux, l’épopée mondiale d’un groupe de rétrovirus qui aurait touché 28 espèces de mammifères, il y a quelque 15 à 30 millions d’années. Alors que les rétrovirus sont abondants dans la nature et comprennent les virus de l’immunodéficience humain (VIH-1 et -2) et les virus de la leucémie à cellules T, l’histoire de groupe spécifique de virus appelés » ERV-Fc « , et décrit dans la revue eLife, montre comment ces virus peuvent infecter une large gamme d’espèces dont des carnivores, des rongeurs et des primates, et se propager à presque tous les continents.
Des infections passées aux infections émergentes : C’est aussi la reconstitution de leur évolution génétique reflétant leur adaptation à différents types d’hôtes mais aussi des échanges génétiques avec d’autres virus, qui aboutit aux recombinaisons génétiques leur ayant permis de survivre et de se développer. » Le défi est maintenant d’utiliser ces anciennes séquences virales pour comprendre toute l’histoire d l’évolution de ces virus, ce qui permettra de mieux comprendre aussi les modèles d’évolution et de propagation des infections virales actuelles, comme à VIH, ou émergentes. Et de prévoir les risques…pour dans des millions d’années.
Source: eLife March 8, 2016 DOI: 10.7554/eLife.12704 Tracking interspecies transmission and long-term evolution of an ancient retrovirus using the genomes of modern mammals
VIROME et IMMUNITÉ: Toute l’histoire infectieuse dans une goutte de sang–