La situation en Libye ne fait que s’empirer. Plongés dans un magma chaotique les anciens protégés ou torturés du non regretté Kadhafi se divisent. Deux gouvernements et deux parlements se disputent le pouvoir de l’ancienne colonie italienne. L’Etat islamique, profitant de la faiblesse généralisée de ce corps valétudinaire, s’engouffre dans les sables du désert pour y faire flotter un drapeau noir lourd de menaces. La chute des cours du pétrole n’arrange en rien la situation économique et Barack Obama, en ses dernières longueurs de règne, a brassé dans l’eau des diatribes moult reproches vis-à-vis de Sarkozy et de Cameron. Le Français, conseillé par un philosophe spécialiste de l’entartrage, avait, avec son complice rosbif, Cameron, lancé une attaque aérienne contre le régime de Kadhafi. A l’époque, la ville de Benghazi était sérieusement menacée. Le petit nerveux, en protecteur de l’humanité, avait cru bon utiliser les Rafales pour détruire les forces de Mouammar, cet homme si sympathique à qui il avait donné la permission de planter sa tente près de l’Elysée. On ne pouvait rien reprocher à cet acte militaire par ailleurs avalisé par l’ONU. Mais Benghazi libérée et Kadhafi exterminé, il eût fallu aider le pays à se doter d’une constitution. Mais l’Occident s’y retira laissant la nation à la merci de rebelles potentiellement dangereux jusqu’à ce que Daech s’immisce dans cette fange humaine ! Obama fustige Sarkozy en arguant que le petit général claironnait ses victoires alors que l’Oncle Sam lui avait bien préparé l’ouvrage en neutralisant les défenses anti-aériennes. Mais il doit faire acte de contrition et reconnaître que les USA, de moins en moins interventionnistes au nom du sang versé et des dollars dilapidés, n’ont rien fait pour aider le peuple libyen à fleurir son printemps arabe.
Aigri Obama ? Sans doute, par l’inefficacité de l’Occident, par l’impuissance de l’Europe face aux vagues migratoires, par ses illusions perdues dans un ciel brouillé de nuages que parsème le vent turbulent d’un Donald Trump. Obama fatigué des tourbillons du monde Des dernières journées de son règne éphémère Vit sans la moindre joie, comme une bile amère Les substances illusoires, l’utopie vagabonde.
Il revoit la Libye menacée de chaos La martiale envolée du petit Sarkozy Ses habits de parade, son clairon enhardi Mille fanfaronnades à grandir son Ego.
Obama se désole, Prix Nobel de la Paix Il l’aura peu servie, mais la faute s’allège Sous le prisme patent d’un minable stratège S’improvisant relève au théâtre guerrier.
Il revoit Nicolas flanqué d’un philosophe Se couvrir de lauriers au pied de Benghazi S’ébaudir de la mort de l’ami Kadhafi Sans voir briller aux cieux l’éclat des catastrophes.
Obama fatigué des tourbillons du monde Blâme, en dernier sursaut, les pas d’inanité Des faux libérateurs de peuplades brimées Dont il n’a pu, lui-même, enjoliver la fronde.