Nos anges gardiens, nos services de renseignement vont pouvoir garantir un peu plus de sécurité à tous ceux qui ne sont même pas au courant de risquer leur vie rien qu'en marchant... ou alors vaguement... par quelques compléments d'enquêtes via internet, ou à travers certains bruits qui circulent et véhiculent l'idée d'un danger imminent... le fameux ouï-dire.
C'est horrible à dire mais c'est comme si tout était fait pour qu'on se le dise tout haut : "qu'on l'a échappé belle"...
Nous avons été sauvés in-extremis par l'État d'urgence, ses bons offices et ses loyaux services. Oui l'état d'urgence a un sens. Il doit être reçu et perçu comme une chance, notre dernière chance pour venir à bout de toutes les malveillances projetées par un ennemi nuisible et imprévisible...
Cela nous met à nous aussi la puce à l'oreille. Une puce logique et non électronique.
Dans cette guerre que l'on mène désespérément contre la désinformation qui fait basculer nos enfants dans les camps de la mort, pourquoi nous délivre-t-on cette information ultra-sensible au sujet d'un fichier qui contient les noms des plus recherchés ?
Pourquoi ?
Pour les angoisser ou pour nous rassurer ?
Ou alors pour nous angoisser et les rassurer ?
Quelle inversion des rôles !
On ne peut pas ne pas se poser ce genre de questions, ni s'empêcher d'avoir ce genre de soupçon.
Il y a de quoi douter du meilleur et redouter le pire, non ?
Ils ont mis la main sur un fichier, mais ils n'ont pas jugé bon, ni utile d'en garder le secret.
Ils ont préféré le divulguer. Merde !
Pourquoi ?
Quel injustifiable cherchent-ils à justifier ?
Quel écart cherchent-ils à camoufler ?
Quelle honte cherchent-ils à s'épargner ?
C'est le propre d'une équation à plusieurs inconnues.
Comme si, je dis bien comme si c'était avec les terrorisés et non avec les terroristes qu'il fallait en découdre pour résoudre l'énigme du terrorisme.
C'est ce genre d'écueil qui nous met la puce à l'oreille : du coup on cherche à savoir le nom de l'auteur de cette merveille, le double zéro qui veille sur nous sans hésiter à franchir le seuil entre le croyable et l'incroyable, l'effroi et l'effroyable...
Je n'ai qu'une question au demeurant subsidiaire, mais accessible à tous les demeurés :
Pourquoi on ne nous dit toujours pas la date et le lieu du prochain attentat ?
Ça irait plus vite rien que pour nous préparer à réparer les dégâts...
Mais bien sûr de chez bien sûr, l'info relayée sur un fichier intercepté n'était là que pour ça.
Frère, réveille-toi ! Pour nous rappeler qu'on a failli cesser d'être là... que le jour d'après, on le doit à nos services secrets...
Qu'est-ce qu'on dit ?
Merci.
Merci qui ?
Merci personne.