Toutefois, à l’observation on a remarqué que seuls des jeunes, nantis de diplômes universitaires étaient présents. Ceux porteurs de titres intermédiaires ne se sont pas déplacés. "Avec ma moto-taxi ou "Ben-skin", j’ai un revenu moyen de 15.000 FCFA par jour. C’est suffisant pour entretenir ma famille" affirme jean Claude Kamga. Au Cameroun, ils sont nombreux à faire le "Ben-skin" ou un magasin de vente d’accessoires informatiques et des téléphones portables. Voilà les créneaux qui marchent.
D’autres font dans la revente des vêtements usagés encore appelés "friperie". La vente de la lingerie ou des cosmétiques passent aussi très bien. Ces revenus apparemment modestes ont permis à de nombreux jeunes, de se marier, d’acheter un lopin de terrain et de construire un studio. Dans le commerce informel, on ne s’ennuie pas surtout quand on a la volonté et un capital minimum.
Toutefois, il faut relativiser car certains diplômés cherchent désespérément à signer un contrat dans une entreprise. C’est la sécurité, suggèrent-ils. Aujourd’hui, il se crée dans les grandes villes, des agences qui placent du personnel auprès des entreprises mais la plupart de ces emplois sont temporaires.