Je suis Merzhin depuis « Les nains de jardins » et « Le maillot jaune ». Certes 20 ans cela ne me rajeunit pas, mais je suis toujours présente et j’ai fait évoluer mes préférences musicales avec Pierre Le Bourdonnec et ses acolytes. Moins celtique, plus rock et plus inspirés que jamais, Merzhin nous offre BABEL comme une manière de dire « j’ai 20 ans, je n’ai plus rien à prouver et encore beaucoup à dire ». L'album est disponible en libre écoute sur Deezer
On ressent une prise de recul sur l’humain et ce qui l’entoure. La pochette de l’album donne un avant goût de ce que l’on peut trouver à l’écoute. Comme si Merzhin voulait nous ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure. Le ton est donné. « Il suffirait d’ouvrir les yeux » dans le premier titre « La planète », équivalent d’une prise de conscience majeure.
« Apocalypolitico », comme son nom l’indique, dénonce les aberrations politiques de ces dernières années, le tout sur un fond très rock agrémenté de la trompette qui note l’identité de Merzhin. Même si les instruments traditionnels celtes restent présents, avec ce nouvel opus, Merzhin sort définitivement de la case des groupes celtiques. C’est un groupe de rock plus que jamais déterminé dans « La traque ». Merzhin, c’est comme le vin, ils se bonifient avec le temps. Leur indépendance permet une certaine liberté d’écriture.
Je crois bien que c’est la première chanson entièrement anglophone sur un album de Merzhin, je parle bien sûr de « Daydreamers ». Le mix de l’accordéon, des guitares, des paroles avec l’accent frenchie fonctionne parfaitement.
« Et après », l’album se termine comme une coupure du son où on attend la suite, comme si on avait lever le bras de lecture de la platine vinyle un peu trop vite. On n’a pas fini d’entendre parler d’eux. Evidemment, cet album est suivi d’une tournée « Babel Tour ». Non seulement ils sont excellent en studio, mais cela reste un groupe de scène avec une prestance exceptionnelle. Je vous laisse vérifier les dates pour aller les applaudir !