The Opportunity Project vise à promouvoir l’ouverture et l’usage des données publiques, en particulier à l’échelle locale.
L’ouverture des données publiques part d’un simple constat. Une large quantité d’information concernant l’administration et le gouvernement est aujourd’hui inexploitable, car stockée dans des bases de données antédiluviennes ou dans des piles de documents papiers, réparties dans d’innombrables mairies et administrations locales à travers le pays. Or, ces données, qui embrassent des domaines de prime importance pour les citoyens, comme la criminalité, l’éducation, les transports, le fisc ou encore le financement des campagnes politiques, pourraient être utilisées de mille manières pour accroître l’efficacité du gouvernement, renforcer les liens entre administrant et administrés, fluidifier la transmission d’information et rendre la démocratie plus transparente…
Fort de cette idée, l’administration Obama vient d’effectuer un pas supplémentaire en faveur de l’ouverture des données publiques, avec la mise en place de The Opportunity Project. Cette initiative vise à rendre les données locales et fédérales facilement disponibles et utilisables en ligne. Libre ensuite à tout développeur empli de devoir civique de les exploiter pour mettre en place de nouveaux outils pour rendre le gouvernement plus transparent ou efficace.
Une nouvelle plateforme pour les données publiques
Le site du projet offre pour l’heure l’accès aux données fédérales, ainsi qu’à celles de neuf grandes villes, dont New-York, Washington D.C. et San Francisco. Si les données sont de mieux en mieux exploitées à l’échelle fédérale, les gouvernements locaux manquent souvent de moyens pour mettre en place des initiatives en la matière, une carence que The Opportunity Project entend corriger. Le président américain, dont l’élection en 2008 a été en partie attribuée à un excellent usage des réseaux sociaux et la communication par canaux numérique, s’est durant ses deux mandats beaucoup investi pour faire entrer l’administration américaine à l’ère 2.0.
Une administration 2.0
En effet, dès sa prise de fonction, il a mis en place l’Open Government Initiative, visant à améliorer la transparence et l’ouverture du gouvernement. Cette initiative a notamment permis la création d’un site assurant la transparence sur les dépenses fédérales. En décembre dernier, le Civic Hall de New York a lancé la plateforme de gouvernement ouvert Councilmatic. Plusieurs villes américaines ont dores et déjà montré l’exemple à suivre : la ville d’Oakland a ainsi été l’une des premières villes du pays à ouvrir ses donnés et à proposer un budget en ligne transparent et intelligible. A Asheville, le projet SimpliCity offre aux citoyens une plate-forme intuitive pour accéder aux données de leur ville et trouver rapidement une réponse à leurs questions. A San Francisco, la start-up NextRequest a quant à elle mis en place un outil pour permettre aux citoyens de demander l’accès à n’importe quel document public, et au gouvernement d’afficher celui-ci en ligne pour que chacun puisse le consulter facilement.