En cours de route : la rocade L2 de Marseille

Bien que le projet de la rocade L2 Marseille existe depuis 1930, il ne prend corps qu’aujourd’hui grâce à la Société de la Rocade L2 composée de Bouygues Construction, Colas Midi-Méditerranée, Spie Batignolles, Egis, Meridiam Infrastructure et CDC Infrastructure. Un véritable challenge puisque le chantier, prévu pour fin 2017, a dû s’adapter à de nombreuses contraintes. Deux ans après la signature du contrat de Partenariat Public-Privé entre l’Etat et la Société de la Rocade L2 de Marseille, où en sont les travaux ?

Le projet

La rocade L2 est un chantier structurant pour Marseille. L’idée remonte aux années 1930 et les premiers coups de pelle datent de 25 ans. Autant dire que la rocade L2 est très attendue ! Son objectif ? Fluidifier la circulation de l’axe Nord-Est de la ville en développant notamment les transports doux. Plus de 95 000 véhicules par jour sont attendus dès sa mise en service. Sur toute la section Nord du chantier, l’heure est encore au terrassement et au génie civil, tandis que sur le tronçon Est, la mise en œuvre des enrobés et l’installation des équipements ont démarré. 80 % du gros œuvre avaient en effet déjà été effectués sur la partie Est.

La rocade combinera ainsi deux fonctions complémentaires : le contournement de Marseille et la desserte inter-quartiers qui a nécessité une concertation importante avec les Comités d’Intérêt de Quartier de la ville.

Les défis à relever

La particularité du chantier de la rocade L2 réside dans sa situation géographique, au sein de zones urbaines denses au Nord de Marseille. L’enjeu est donc de limiter au maximum l’impact du projet sur le quotidien des marseillais et de répondre aux nouvelles normes écologiques de construction. Le niveau sonore et la qualité de l’air sont très encadrés, d’autant plus que la rocade sera couverte sur plus de la moitié de sa longueur.

De plus, le groupement s’est engagé sur un plafond de consommation énergétique pour toute la durée de l’exploitation. D’où les Leds dans les tunnels, une première en France sur des ouvrages de cette importance. Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre dues aux embouteillages, une signalisation lumineuse modulable permettra par ailleurs une régulation dynamique de la vitesse, qui passera de 90 à 70 et 50 kilomètres/heure en fonction du trafic.

Une dimension humaine assumée

Une plateforme pour l’emploi centralisant toutes les offres sur le chantier a été installée dans l’une des deux maisons de présentation du projet, accompagnée par Pôle Emploi, les missions locales pour l’emploi, le Plan local pour l’insertion et l’emploi, et la Fédération du BTP. Grâce à cette initiative, déjà 15 contrats de coffreurs bancheurs ont été mis en place.