La ville et la guerre dans la bande dessinée Qu’il s’agisse des comics ou des mangas, de nombreuses bandes dessinées explorent la ville comme un territoire de violences, mais aussi comme l’espace où émergent des héros urbains. Les superhéros des comics, ou Ryo Saeba qui, dans Angel Heart (la suite alternative de City Hunter) déclare : « On n’est pas dans la jungle ici ! La ville a sa propre façon de combaaaattre ! » (Tsukasa Hōjō, Angel Heart, tome 2 saison 1, Générations Comics, p. 214). Bénédicte Tratnjek propose donc de poursuivre sur des représentations plus ancrées sur les espaces du « réel » autour de la figure de la ville en guerre. C’est à la fois en tant que lectrice de bandes dessinées et par ses recherches en doctorat qu’elle a abordé la BD par l’approche spatiale : cette réflexion sur la représentation de la ville en guerre dans la bande dessinée provient donc d’un questionnement méthodologique sur le poids de ses propres imaginaires dans la manière dont elle pense son objet d’études, la ville en guerre. La ville et le combat « urbain » dans City Hunter / Angel Heart
Source : Tsukasa Hōjō, Angel Heart, tome 2, saison 1, p. 114. Nombreuses sont les bandes dessinées qui prennent la ville en guerre ou la ville de l’immédiat après-guerre comme espace-cadre de la fiction ou de la non-fiction. Certains hauts-lieux médiatiques de la guerre, de la destruction et de la reconstruction sont très présents dans la BD. C’est le cas du pont de Mostar, que l’on retrouve autant dans les carnets de voyage dessiné de Jacques Ferrandez, Le tramway de Sarajevo (Casterman, 2005) ou dans la BD autobiographique du croate Frano Petruša, Meilleurs vœux de Mostar (Casterman, 2012). Comme le rappelait Fabien Nury lors d’une table-ronde aux Rendez-vous de l’histoire de Blois de 2013, intitulée « Pourquoi la BD est-elle « partie en guerre » ? », « à moins d’être fou-furieux, aucun d’entre nous [les auteurs de bande dessinée], la guerre, n’a envie de la vivre. Ou de la voir. Je parle de la vraie. C’est l’horreur, et on détourne le regard. Qui d’entre nous a envie d’aller se promener en Syrie ? Pour autant, la guerre nous passionne et nous fascine tellement qu’elle est un genre littéraire, cinématographique et de BD à part entière, à œuvres qui se comptent par milliers ». Qu’il s’agisse de la Première Guerre mondiale [1] – depuis l’incontournable travail de Jacques Tardi (avec C’était la guerre des tranchées, 1914-1918, Le Der des Ders, Putain de guerre !, Adieu Brindavoine, etc.), jusqu’à des bandes dessinées plus récentes : Notre mère la Guerre (Maël et Kris), les deux premiers tomes de Mattéo (Jean-Pierre Gibrat), L’Ambulance 13 (Patrick Cothias, Patrice Ordas et Alain Mounier), Cicatrices de guerre(s) (collectif), Vies tranchées. Les soldats fous de la Grande Guerre (collectif), Svoboda ! (Jean-Denis Pendanx et Kris), Le Décalogue(Frank Giroud)… – ou de guerres très récentes – depuis la guerre de Bosnie-Herzégovine aux guerres d’Afghanistan (dont le célèbre kaboul Disco où Nicolas Wild nous raconte les territoires du quotidien dans un Kaboul très éloigné des espaces du sensationnel médiatique) et d’Irak –, les espaces de guerre sont particulièrement présents dans la bande dessinée. Dans la représentation des espaces de la guerre, les dimensions spatiale et paysagère sont particulièrement importantes, tant pour la lecture que pour créer une « ambiance ». Ainsi, la Grande Guerre dans Corto Maltese (Hugo Pratt) est proposée avec une forte distanciation, Corto s’aventurant par-delà les espaces de combat et vivant l’espace par la liberté. C’est davantage une approche romantique de la guerre, et surtout une approche romantique des espaces de la liberté qui nous sont ici donnés à voir. Beaucoup de bandes dessinées récentes ont approché la guerre, avec (ou peut-être malgré) l’héritage de Jacques Tardi, c’est-à-dire par une très forte représentation de l’espace de la bataille, et des « paysages du sang » qu’elle produit. « Dans leur(s) représentation(s) de la Grande Guerre en bandes dessinées, les dessinateurs utilisent des éléments signifiants permettant aux lecteurs d’authentifier le contexte historique dans lequel se déroule les aventures qui lui sont proposées » [2]. A propos de Notre mère la Guerre, Kris précise ainsi avoir été particulièrement marqué par les traces de la Grande Guerre dans les paysages de Verdun [3]. La dimension paysagère est particulièrement présente dans la BD pour représenter ce que fait la guerre, ce qu’elle fait faire aux hommes, ce que sont les cicatrices qui s’ancrent par-delà le temps des combats. Tout comme les paysages de la Première Guerre mondiale, les paysages yougoslaves et post-yougoslaves sont particulièrement représentés dans la bande dessinée. Dans ces cas précis, la ville est beaucoup plus présente. D’une part, parce qu’elle a été l’espace-cible de nombreux combats ; d’autre part, parce qu’elle a été, en tant que ville en guerre, fortement médiatisée. Les toponymes de Sarajevo et Mostar (Bosnie-Herzégovine), Vukovar et Dubrovnik (Croatie) ou encore Priština et Mitrovica (Kosovo) sont désormais associés, dans l’imaginaire spatial collectif, à une géographie de la violence. La richesse du corpus multiplie les approches, les types de bandes dessinées, mais surtout le différents rapports à l’espace de la ville en guerre : depuis des auteurs ex-yougoslaves comme Frano Petruša (Guerre et match, Meilleurs vœux de Mostar), Tomaž Lavrič (Fables de Bosnie), Tito (Le Choix d’Ivana) ou encore Gani Jakupi (La dernière image. Une traversée de l’après-guerre), jusqu’aux BD de reportage (dont les célèbres BD du journaliste étatsunien Joe Sacco avec The Fixer, une histoire de Sarajevo, Goražde, la guerre en Bosnie orientale 1993-1995, Noël avec Karadžić et Šoba – les deux ont été réunis dans l’album Derniers jours de guerre. Bosnie 1995-1996) ou aux récits fictionnels d’auteurs « extérieurs » (Sarajevo-Tango de Hermann, Brouillard au pont de Bihacde Gabriel Germain et Jean-Hugues Opppel, Clichés de Bosnie d’Aurélien Ducoudray et François Ravard, etc.), les espaces yougoslaves (Goražde, la guerre en Bosnie orientale 1993-1995, Meilleurs vœux de Mostar, Ouya Pavlé. Les années yougo…) et les territoires post-yougoslaves (Clichés de Bosnie, La dernière image. Une traversée de l’après-guerre, Le Choix d’Ivana, etc.) sont particulièrement présents dans la bande dessinée [4], y compris dans le manga, avec par exemple Fleur de pierre (Hisashi Sakaguchi) qui prend scène dans les territoires pré-titistes pendant la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup de ces bandes dessinées ont trouvé un écho dans l’enseignement de l’histoire [5], mais peu encore dans celui de la géographie. Pourtant, elles dessinent une géographie des conflits qui donnent à voir les paysages de guerre et ceux de la reconstruction, les mobilités et pratiques spatiales d’habitants « ordinaires » confrontés à l’« extraordinaire », le vivre-la-guerre par les espaces domestiques et la rue… Autant de thématiques qui intéressent directement les géographes, et qui dans la bande dessinée prennent la forme d’une géographie subjective et d’une géographie de l’émotion. Contrairement aux récits fictionnels des comics où les menaces urbaines apparaissent être les méfaits de personnages qui sont les produits de la ville et s’opposent à la ville par ses marges (ces personnages sont des marges sociales qui agissent, voire pour certains vivent, dans des marges spatiales), les récits dessinés autobiographiques ou les BD de reportage nous donnent à voir l’ancrage de la guerre dans les territoires du quotidien, par-delà l’action des personnages, par-delà le jeu des acteurs. On retrouve dans la bande dessinée de non-fiction sur la ville en guerre cette « efficacité géographique de la guerre sur la ville » dont parle la géographe Elisabeth Dorier-Apprill [6]. La représentation d’espaces « réalistes » passe, en tout premier lieu, par une mise en scène de hauts-lieux et d’espaces géosymboliques : ces bandes dessinées montrent des paysages urbains fortement situés dans le temps et dans l’espace. The Fixer, une histoire de Sarajevo de Joe Sacco commence, ainsi, par une première planche qui montre les joueurs d’échec de Sarajevo, tenant une partie d’échecs avec des pions géants sur une place de la partie autrichienne de la ville-centre, puis la balade dans Sarajevo du journaliste entraîne le lecteur à la rencontre de hauts-lieux qui sont autant les symboles de l’identité sarajévienne que les marqueurs spatiaux de la guerre et de la destruction : l’hôtel Holiday Inn comme haut-lieu de la présence des médias dans Sarajevo en guerre, « Momo et Uzeir », le surnom des deux très hautes tours jumelles bleues situées à côté de l’Holiday Inn Hôtel, hauts-lieux de la destruction d’un habiter fondé sur le vivre-ensemble et sur la ville comme espace de partages et de rencontres [7]. Les parcours dans la géographie des conflits de Joe Sacco, depuis les territoires post-yougoslaves (Sarajevo, Goražde…) jusqu’aux territoires palestiniens (dans Palestine : une nation occupée, Palestine : dans la bande de Gaza, Gaza 1956, en marge de l’histoire et partiellement dans Reportages), donnent à voir aux lecteurs un regard particulier sur les espaces de la guerre : celui d’un journaliste, et tout particulièrement d’un journaliste qui narre l’histoire de personnages qu’il a fréquenté dans ces espaces, et tout particulièrement dans les villes. Que ce soit Neven (dans The Fixer, une histoire de Sarajevo) ou Šoba (dans la bande dessinée éponyme), le récit dessiné nous donne à voir la ville de Sarajevo telle que se l’approprie et la vive ces personnages, récit ponctué par les impressions de Joe Sacco lui-même. Cette géographie intime et subjective met en scène la ville en guerre comme un espace de vie, ou plus précisément un espace de survie. Les personnages ne sont pas « lisses », ce ne sont pas des « héros ». La ville en guerre est alors représentée comme un dispositif spatial contradictoire, où s’entremêlent haines et solidarités, héroïsme et bassesses humaines, et où le règne de la débrouille devient le quotidien.Les joueurs d’échecs de Sarajevo
Source : Joe Sacco, 2003, The Fixer,
Drawn and Quarterly, Londres, planche 1. A la question de la représentation de la ville en guerre dans la bande dessinée, s’ajoute la question de la réception par le lecteur. En fonction de son vécu et de son expérience personnels (ce que le géographe Jean-Pierre Paulet nomme les « filtres de représentations »), le lecteur de ces bandes dessinées ne prêtent pas la même attention et n’entrevoit pas la même symbolique. Par exemple, dans les deux planches qui représentent « Momo et Uzeir » dans The fixer, une histoire de Sarajevo, Joe Sacco ne nomme jamais les tours jumelles. Un lecteur ne connaissant pas intimement la ville de Sarajevo y perçoit la destruction de deux très hautes tours, la hauteur étant marquée dans la bande dessinée par une double apparition où la case fait toute la planche. Par cette utilisation de l’espace de la case et de la planche, Joe Sacco signifie au lecteur que ces lieux sont des hauts-lieux. Cet aspect est renforcé par le dessin de Joe Sacco, qui oppose fortement des visages caricaturés par leurs traits et des paysages particulièrement « réalistes » et détaillés. Mais le lecteur qui ne connaît pas Sarajevo ne voit apparaître la « hauteur » de ces lieux que par cette utilisation de la case et du dessin. Le lecteur connaissant intimement Sarajevo voit, dans ces planches, apparaître les deux tours « Momo et Uzeir » et associe leur symbolique à sa lecture. Les deux tours étaient, en effet, l’un des symboles du multiculturalisme sarajévien avant la guerre. Leurs surnoms sont des prénoms des différentes nationalités qui peuplaient Sarajevo (Uzeir étant un prénom bosniaque et Momo un prénom serbe). D’une hauteur similaire, les deux tours symbolisaient ainsi le komsiluk, le « bon voisinage » qui caractérisait l’habiter sarajévien. Ne sachant quelle tour était Momo et quelle tour était Uzeir, les partisans de la destruction du vivre-ensemble ont détruit les deux tours. La représentation de la ville en guerre dans la bande dessinée est également une affaire de réception.
L’arrivée de Joe Sacco au célèbre Holiday Inn Hotel à côté des tours « Momo et Uzeir », hauts-lieux des paysages de destruction et des espaces médiatiques à Sarajevo
Source : Joe Sacco, 2003, The Fixer, Drawn and Quarterly, Londres, planches 12-13. Chez Joe Sacco et d’autres auteurs tels que le duo Aurélien Ducoudray/Français Ravard (Clichés de Bosnie) ou encore le journaliste espagnol originaire du Kosovo Gani Jakupi (La dernière image. Une traversée du Kosovo de l’après-guerre), la ville en guerre est représentée par le prisme d’un reportage. La représentation de la ville en guerre dans la bande dessinée témoigne alors à la fois d’un reportage et de la part d’engagement des auteurs de bande dessinée. C’est particulièrement vrai dans des bandes dessinées telles que Beyrouth juillet-août 2006 de Mazen Kerbaj qui complique les dessins que l’auteur a fait jour après jour pendant la guerre du Liban de l’été 2006 menée par Tsahal, l’armée israélienne. L’engagement est aussi très présent dans Sarajevo : Histoires transversales (Agic, Alic, Begic et Rokvic), bande dessinée qui témoigne de la représentation des espaces de la survie pendant la guerre, des espaces de la vie dans l’immédiat après-guerre (y compris dans les territoires de l’exil), mais aussi du dépassement de la guerre par la bande dessinée. Ainsi, comme le dit Will Eisner dans sa préface, les auteurs ont tous « survécu à des temps de terreur », et participant au renouveau de la BD en Bosnie-Herzégovine, ils font de la bande dessinée cet espace de création et de liberté qui permet le dépassement de la guerre. Sarajevo, dans le titre de la bande dessinée, attire peut-être le lecteur parce qu’il évoque une ville en guerre, mais les auteurs l’entraînent dans un « ailleurs » que cet attendu. La ville en guerre peut être, notamment chez les auteurs ex-yougoslaves, davantage montrée par les espaces de l’intime. La guerre en tant que telle laisse souvent place à l’immédiat avant-guerre dessinant une géographie de la nostalgie (Meilleurs vœux de Mostar de Frano Petruša) ou à l’immédiat après-guerre confrontant les personnages aux conséquences de la guerre entre l’effacement des traces et l’ancrage des conséquences « invisibles » (Le Choix d’Ivana de Tito). Dans le premier cas, c’est la ville de l’immédiat avant-guerre qui est donnée à voir : Frano Petruša narre son adolescence dans la ville de Mostar, et ses amitiés et inimitiés qui dépassent les appartenances communautaires. Les espaces publics sont représentés comme des espaces de multiculturalisme, l’appartenance communautaire appartenant aux espaces privés [8]. La géographie subjective de Frano donne à voir au lecteur la ville telle que la vivent et se l’approprient des adolescents « ordinaires » [9]. A travers les deux regards de Frano Petruša (celui de l’adulte qui retrouve la ville de son enfance 20 ans après son départ, et celui de l’adolescent qu’il était), la ville de Mostar est représentée non par la fausse grille de lecture des « guerres de religion », mais comme un espace où l’habiter repose sur la diversité et la mixité, un habiter qui va tant heurter les nationalistes de tous bords dont les idéologies territoriales reposeront sur un habiter excluant et monoethnique. Dans Le Choix d’Ivana, le lecteur est plongé dans Sarajevo, le jour de l’arrestation de Radovan Karadžić. La bande dessinée s’ouvre avec la représentation de la rue sarajévienne en fête suite à la nouvelle de cette arrestation, opposée à l’ordinarité d’un appartement dont le repos va être durablement perturbé par le réveil des blessures de la guerre. Cette dernière revient s’inscrire dans les territoires du quotidien pour cette jeune femme confrontée aux conséquences « invisibles » de la guerre et à la géographie de la peur. Dans les paysages sarajéviens « ordinaires », loin des hauts-lieux des médias, Ivana fait face à une géographie de la mémoire douloureuse. C’est donc par toutes ses temporalités que la ville en guerre nous est donnée à voir dans les bandes dessinées : qu’il s’agisse de la ville de l’immédiat avant-guerre, de la ville pendant la guerre ou de la ville de l’immédiat après-guerre, ces géographies subjectives ne prétendent pas nous donner la « réalité », mais traduisent des manières précises de voir, de vivre et de pratiquer l’espace, en fonction des personnages, de leur rôle dans la ville, de leur âge…
Sarajevo le 21 juillet 2008 au moment de l’arrestation de Radovan Karadžić
Source : Tito, 2012, Le Choix d’Ivana, planche 1, © Casterman.
[1] Voir notamment :
- Vincent Marie (dir.), 2009, La Grande guerre dans la bande dessinée : de 1914 à aujourd’hui, Historial de la Grande Guerre, Péronne.
- Bruno Denéchère et Luc Révillon, , 14-18 dans la bande dessinée. Images de la Grande Guerre, de Forton à Tardi, Cheminements, collection La bulle au carré, 167 p.
- Vincent Marie, 2013, « La Grande Guerre au miroir de la bande dessinée », site Mission Centenaire 14-18, 10 juillet 2013.
- Marine Branland, 2010, « La guerre lancinante dans l’œuvre de Jacques Tardi », Sociétés & Représentations, n°29, n°1/2010, pp. 65-78.
- Dossier pédagogique : « La bande dessinée et la Grande Guerre », Les Cahiers de l’Historial, n°1, 2010.
- Warchitecture, 1994, Urbicide – Sarajevo. Sarajevo, une ville blessée, Centre George Pompidou, Paris, s.p.
- Véronique Nahoum-Grappe (dir.), 1993, Vukovar, Sarajevo… La guerre en Yougoslavie, Esprit, 295 p.
- François Chaslin, 1997, Une haine monumentale. Essai sur la destruction des villes en ex-Yougoslavie, Editions Descartes & Cie, 120 p.
- Paul-David Régnier, 2007, « Sarajevo : les géographies d’un siège. Fonctionnement, valeur symbolique et recomposition des espaces urbains en temps de guerre », Cités, n32, pp. 83-92.
- Bénédicte Tratnjek, 2012, « La destruction du « vivre ensemble » à Sarajevo : penser la guerre par le prisme de l’urbicide », Lettre de l’IRSEM, n°5/2012, 6 juin 2012.
- Blog : Immersion à Sarajevo
- Xavier Bougarel, 1996, Bosnie. Anatomie d’un conflit, La Découverte, Paris, 175 p.
- Aurélie Carbillet, 2008, Sarajevo aujourd’hui. Voyage documenté en Bosnie-Herzégovine, Editions du Cygne, Paris, 180 p.
- Michel Sivignon, 2009, Les Balkans. Une géopolitique de la violence, Belin, collection Mappemonde, Paris, 208 p.