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A l’occasion de cette soirée d'inauguration, les deux jeunes entrepreneurs confiaient: "Nous sommes soulagés d'être arrivés au bout de notre objectif, à savoir donner naissance à un commerce qui nous correspond, et par le biais duquel nous souhaitons satisfaire les gens du quartier, les gens qui nous ont soutenu et tous les autres visiteurs qui passeront le pas de la porte..."
Ce commerce? Une épicerie destinée à mettre en lumière le mode de vie végan, qui consiste à ne consommer aucun produit d’origine animale. C’est en effet dans l’optique de pallier au cruel manque d’alternatives véganes dans la capitale belge que le couple a décidé de monter ce projet. Une campagne de financement participatif les a ensuite aidés à le réaliser.
"Pour l'instant La Grainerie est surtout une épicerie au poids (et au litre) mais nous avons le projet d'ouvrir une partie café. Nous attendons la réponse du permis que nous avons déposé à la commune... Dans ce café, on trouvera de quoi se sustenter pour le petit-déjeuner et le goûter principalement, en pâtisseries véganes et en boissons. Nous ferons aussi des brunchs (sur réservation) le dimanche!"
Marie et Sullivan, tous deux végans, considèrent que le fait de ne pas consommer de produits animaux est un choix de vie personnel mais aussi très politique, car il va à contre-courant du mode de consommation "conventionnel", dont l’absence de durabilité est pourtant démontrée. Avec La Grainerie, ils souhaitent donc sensibiliser aux raisons écologiques, éthiques et sanitaires qui poussent un nombre croissant de personnes à s’orienter vers le véganisme.
Mais ce projet a aussi pour objectif de combattre les idées préconçues selon lesquelles l’alimentation végétalienne serait fade, pauvre et limitée. Marie, la cuisinière du couple, invente ainsi tous les jours de délicieuses préparations véganes à partir des produits bruts proposés à l’achat. En attendant que la partie café ne puisse accueillir le public, ces en-cas sont pour l’instant à emporter.
Marie explique par ailleurs qu’elle pense, dans le futur, animer des cours de cuisine afin de sensibiliser à l’infinité de possibilités qu’offre une alimentation végétale. Elle compte également profiter de ces cours pour attirer l’attention sur le problème du suremballage, en démontrant qu’il est possible de cuisiner en n’utilisant que des produits bruts.
C’est d’ailleurs dans un souci écologique constant que le couple a élaboré la globalité de son projet: du choix produits (issus de l’agriculture biologique, proposés en vrac et exempts d’huile de palme et de sucre raffiné) à l’aménagement du lieu en passant par le choix des outils de communication, tout a été pensé pour que le commerce soit le plus respectueux possible de l’environnement.
Après deux semaines d’ouverture, Marie et Sullivan sont enchantés: "Tout se passe comme on le souhaitait, voire même mieux! Les gens sont curieux, et poussent la porte assez facilement, ce qui est assez positif pour un commerce spécialisé comme le nôtre. Nous sommes ravis de constater qu'une clientèle de quartier vient et revient nous voir. C'est vraiment intéressant de pouvoir échanger avec des personnes en créant des liens de proximité, c'est un genre de relation qu'on aime beaucoup."
Et cela se voit: très disponibles, ils prennent le temps de répondre aux questions de chacun avec beaucoup de douceur et de gentillesse, persuadés que c’est ainsi qu’ils contribueront, à leur niveau, à faire évoluer les mentalités à propos de ce mode de vie encore trop marginal.
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